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La boîte à outils du Développement personnel en entreprise
Chapitre I : Communiquer efficacement

Fiche 06 : Les types de questions

  • Retrouvez 10 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 28 nov. 2017
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7 chapitres / 71 fiches

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Comment choisir le bon type de question ?

En résumé

Notre vision des choses, notre manière de concevoir les situations transparaît dans la construction grammaticale de nos questions.

Comparons deux types de questions :

  • O : " Quelle est votre stratégie pour redresser l'entreprise ? "
  • F : " Pensez-vous que votre stratégie pour redresser l'entreprise est la bonne ? "

La question O est une question neutre, dans le sens où elle ne reflète pas les pensées ou les croyances de celui qui l'émet. Elle invite l'interlocuteur à fournir de l'information, à développer son point de vue.

La question F à l'opposé, est une question inductrice, puisqu'elle contient ce que la personne pense du sujet ou encore des jugements de valeur. Elle incite l'interlocuteur à se justifier, à présenter des arguments qui sont favorables ou en opposition avec la proposition émise dans la question.

Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

La réaction produite par chaque type de question (O ou F) est différente. Il est donc utile d'apprendre à utiliser celle qui correspond à l'objectif suivi vis-à-vis de votre interlocuteur. Or, l'expérience montre que les adultes utilisent jusqu'à 90 % de questions fermées (type F) dans leurs échanges. La question ouverte, qui marque l'intérêt à l'autre et une ouverture d'esprit est donc l'exception, alors qu'elle devrait être la règle !

Contexte

Dans tous vos échanges, en développant votre capacité à poser des questions ouvertes, vous montrerez à votre interlocuteur que vous l'abordez en tant qu'individu, ou sa situation, sans y plaquer vos préjugés ou vos convictions. Vous libérez un espace d'expression qui vous permettra d'obtenir des réponses insoupçonnées et non une simple confirmation de votre point de vue (comme les questions fermées [type F] amènent).

Comment l'utiliser ?

Étapes

Utiliser le bon type de question demande une gymnastique qui se travaille en mettant en place une sorte de test :

  • Définissez ce que vous recherchez vis-à-vis de votre interlocuteur. Est-ce...

    • O : Est-ce que vous voulez une information (sur lui, sa situation, ses idées...) ?
    • F : Est-ce que vous attendez une confirmation de votre point de vue ou vous voulez l'orienter vers quelque chose ?
  • Formulez mentalement votre question et vérifiez sa construction. Commence-t-elle par un verbe (est-ce que... ? Avez-vous... ?) ? Dans ce cas, il s'agit d'une question fermée ! La question fermée correspond-elle bien à votre objectif ?
  • Dans la négative, reformulez votre question. Obligez-vous à démarrer par un pronom interrogatif (CQQCOQP). Le reste de la question suivra sans problème !
  • Méthodologie et conseils

    • De manière un peu réductrice, une question fermée présente toujours le risque de donner une réponse basique type oui/non. Lorsque vous entendez de la part de votre interlocuteur une succession de oui ou de non, plutôt que d'en conclure qu'il n'est pas loquace, faites d'abord votre autocritique pour vérifier que vous n'avez pas enchaîné les questions fermées.
    • Une question ouverte peut donner une réponse courte (par exemple un chiffre, une date...). Mais, même si la réponse est brève, elle contient toujours plus d'informations qu'un simple oui/non.
    • Ce mode opératoire déclenche des hésitations au début, mais ces quelques secondes de silence sont vite rentabilisées par la richesse des informations obtenues. ¦

    La qualité de nos questions reflète notre ouverture aux autres et au monde.

    Avantages

    • Les questions fermées sont malgré tout utiles pour gagner du temps. Comme elles contiennent tout ou partie des éléments de réponse, elles permettent à l'autre de se positionner plus rapidement.

    Précautions à prendre

    • L'enchaînement de questions ouvertes peut donner un caractère d'interrogatoire à la conversation : il est donc nécessaire de mettre les formes dans sa communication non-verbale (sourire, regard...).
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