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La boîte à outils du Développement personnel en entreprise
Chapitre IV : Gérer son stress

Fiche 04 : L'intolérance à l'incertitude

  • Retrouvez 10 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 28 nov. 2017
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La boîte à outils du Développement personnel en entreprise

7 chapitres / 71 fiches

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Décortiquer le processus de l'anxiété pour y mettre fin



En résumé

L'intolérance à l'incertitude peut se décrire comme le fait d'imaginer que les pires scénarios pourraient se produire malgré leur très faible probabilité. En effet, comme le scénario est le fruit de l'imaginaire, aucune preuve ne peut être apportée que cela n'arrivera pas : le pire devient possible voire certain. Il est alors impossible de chasser cette pensée de l'esprit et cela conduit à d'incessants doutes et ruminations. L'intolérance à l'incertitude génère donc le besoin d'être rassuré en vain...

La difficulté réside dans le fait qu'il n'est pas complètement impossible qu'un événement négatif puisse se produire malgré sa faible probabilité.


Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

L'incertitude provoque une anxiété que les gens cherchent à réduire par l'évitement, des vérifications compulsives, des questions récurrentes... Ces comportements ne résolvent pas problème ! Pire, ils peuvent contribuer à alimenter l'incertitude, faisant devenir l'individu anxieux face à des situations de plus en plus banales. En même temps, ils consomment beaucoup d'énergie, pouvant mener à l'épuisement mental et physique. L'intolérance à l'incertitude peut donc devenir un véritable handicap.

Contexte

L'intolérance à l'incertitude (la tendance à ne pas accepter le danger potentiel) est un des moteurs du stress. Il faut cibler les aspects de sa vie (santé, famille, finance, travail...) sur lesquels elle se manifeste avec le plus d'intensité.

Comment l'utiliser ?

Étapes

Il s'agit de mettre à jour ses schémas inconscients pour progressivement mettre en place de nouvelles actions.

  • Déclencheur : identifiez une situation qui a nourri une inquiétude du fait qu'elle était incertaine, floue ou ambiguë.

    • " Mon responsable a demandé à me voir dans son bureau. "
  • Éventualité : en réaction à ce déclencheur, notez l'hypothèse que vous avez formulée avec " ET SI... ".

    • " Et si c'était pour me parler de la restructuration... "
  • Scénario : identifiez l'enchaînement de vos pensées et ruminations anxieuses en utilisant " ET ".

    • " Et comme je suis le dernier arrivé et en plus comme j'ai fait une boulette dernièrement dans le dossier Vecaluci... "
  • Comportement : répondez à la question " comment avez-vous cherché à vous rassurer ? " pour identifier le(s) comportement(s) que vous devez stopper.
  • Analyse rationnelle : explicitez/verbalisez les réponses à ces trois questions : " quelle est la pire chose qui peut arriver ? ", " quel est le degré de gravité de ce problème ? " et " quelle est la probabilité que cela se produise ? "
  • Action : maintenant que vous avez décortiqué votre schéma, passez à l'action. Vous allez devoir, dans cette situation ou une situation similaire, agir COMME SI vous étiez tolérant à l'incertitude ou comme quelqu'un de votre entourage qui le serait (cf. outil 37).
  • Méthodologie et conseils

    • Dans la phase d'action, il est possible que vous ressentiez un certain malaise en faisant l'exercice ; il est normal et va diminuer graduellement. Résistez à la tentation de retourner à vos anciennes habitudes.
    • Il est recommandé de commencer avec des situations (et donc des actions) qui ne vous apparaissent pas trop difficiles, peut-être en travaillant sur des aspects de votre vie où votre intolérance s'exprime moins (santé, travail...).

    Avantages

    • La recherche de la certitude (la surinformation) diminue la tolérance à l'incertitude et contribue au maintien de l'inquiétude. C'est en effet une quête vaine parce qu'il est impossible d'être sûr à 100 % de tout.

    Précautions à prendre

    • Il ne faut pas confondre augmenter son niveau de tolérance à l'incertitude avec la négligence ou le " laisser-aller ". La différence tient dans la distinction à opérer entre une conduite responsable (nécessaire) et la recherche de la certitude absolue.

    Laurent Lagarde

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