La boîte à outils du chef de projet
Chapitre V : Préserver l'engagement
Fiche 02 : Les 4 styles de management
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- Publié le 1 sept. 2016
La boîte à outils du chef de projet
7 chapitres / 73 fichesLe chef de projet peut-il manager son équipe en imposant systématiquement ses directives sur la manière d'agir ? A priori, non ! Mais de la même manière, il ne peut manager l'équipe sur le long terme en ne faisant que l'encourager sans rien structurer. Tout l'art du chef de projet consiste donc à osciller entre 4 styles de management (l'entraîneur, le participatif, le directif et le " délégatif ") en fonction des situations rencontrées dans le projet.
Description des styles de management en fonction des phases du projet
Pourquoi l'utiliser ?
Objectif
- Obtenir l'efficacité de l'équipe en fonction des situations de projet qu'elle rencontre.
- Éviter de faire travailler l'équipe avec un seul style de management, qui peut se révéler inadapté dans certaines situations.
Contexte
Les 4 styles de management sont à utiliser tout au long du projet, et doivent être appréhendés de façon situationnelle (c'est la situation qui conditionne l'emploi de tel ou tel style).
Comment l'utiliser ?
Étapes
- Lors de la phase de constitution de l'équipe, le chef de projet doit adopter un style " entraîneur " : expliquer les enjeux, les raisons et l'importance des demandes formulées ; faire adhérer aux contraintes, consulter et faire réagir aux propositions ;encourager les efforts et valorise les réussites.
- Ensuite, lors de la phase de cadrage des tâches, du budget, du planning et des risques, il est bon que le chef de projet adopte un style " participatif " : écouter les problèmes et les préoccupations exprimées ; faire travailler ensemble à la résolution des problèmes ; solliciter les idées, avis, mettre en relation les acteurs.
- Afin de verrouiller les choix de l'équipe avant de se lancer dans la phase d'exécution, le chef de projet peut adopter un style " directif " : donner des instructions très précises pour permettre l'exécution des tâches ; résoudre les problèmes et prendre les décisions, informer top-down.
- Après ces premiers temps en collectif, le chef de projet peut ensuite investir plus de temps dans des relations individuelles avec chaque équipier, en adoptant un style " délégatif ". C'est l'occasion de bien verrouiller les engagements de chacun : fixer des objectifs précis en explicitant les enjeux ; définir le cadre de l'autonomie ; négocier les conditions de réalisation (délais, moyens) ; prévoir les modalités de reporting, aider à la demande.
- Tout au long de la phase d'exécution du projet, en fonction des problèmes rencontrés, le chef de projet peut être amené à revenir sur les styles " entraîneur ", " directif " ou " participatif ".
- En fin d'exécution, le chef de projet peut adopter un style " directif " pour s'assurer que les équipiers vont bien " livrer " tout ce qui avait été promis dans le cadre du projet.
Méthodologie et conseils
" Le meilleur manager est celui qui sait trouver les talents pour faire les choses, et qui sait aussi refréner son envie de s'en mêler pendant qu'ils les font. " Théodore Roosevelt
Chaque chef de projet a des préférences parmi ces styles, et risque de les utiliser " en priorité " quelle que soit la situation rencontrée. À haute dose, chaque style est toxique !
Avantages
- Favoriser l'efficacité de l'équipe en fonction des situations rencontrées dans le projet.
- Prendre conscience de ses styles privilégiés de management, pour ne pas s'y limiter ! Et ainsi appliquer en fonction des circonstances les styles pour lesquels l'aisance personnelle est la moins grande, mais le bénéfice collectif est le plus fort.
Précautions à prendre
- Se méfier des excès associés à son style de management préférentiel.