AccueilMéthodologieLa boîte à outils de L'intelligence émotionnelleDévelopper son quotient émotionnel
La boîte à outils de L'intelligence émotionnelle
Chapitre VI : Garder un équilibre émotionnel
Fiche 06 : La stratégie d'objectif
- Retrouvez 7 fiches outils dans ce chapitre
- Publié le 1 déc. 2017
La boîte à outils de L'intelligence émotionnelle
8 chapitres / 57 fichesAtteindre ses objectifs avec succès :
En résumé
La stratégie d'objectif constitue une aide précieuse pour la concrétisation et l'atteinte d'objectifs liés à des projets personnels, professionnels. Cet outil de la PNL s'appuie sur un questionnement précis destiné à cerner précisément son souhait, à clarifier sa motivation à atteindre son but, à anticiper les difficultés éventuelles, et la manière de les résoudre, à recenser ses besoins et ressources, à imaginer le futur. Le questionnement est efficace car il balaye très concrètement l'ensemble des éléments indispensables à la réussite, il suscite une dynamique positive.
Pourquoi l'utiliser ?
Objectif
- Identifier les conditions nécessaires à la réussite.
- Atteindre son objectif.
Contexte
Dans notre vie personnelle ou professionnelle, nous avons des objectifs : changer de poste, déménager, changer d'orientation, etc. Ces objectifs, s'ils sont vagues, imprécis, irréalistes risquent de se solder par un abandon ou un échec.
Comment l'utiliser ?
Étapes
- Identifier précisément le but recherché, le traduire en objectif.
- Anticiper les obstacles possibles liés à nos croyances ou à notre environnement.
- Recenser les ressources nécessaires.
- Se projeter dans le futur.
Méthodologie et conseils
Les 7 critères aidant à la formulation de son objectif :
- Formulé positivement : la question à se poser est « Qu'est-ce que je veux ? ». La réponse permettra de vérifier si l'objectif est formulé positivement. La réponse ne doit pas être du type : « Je ne veux pas... ». L'importance de la formulation positive est liée au fait que le cerveau ne peut construire une représentation négative. La négation n'existe que dans le langage.
- Vérifiable et observable : définir les résultats concrets attendus. Faire une description précise de l'objectif en termes sensoriels, vérifiables et observables. « Qu'est-ce je verrai, entendrai, ressentirai, quand j'aurai atteint mon objectif. »
- Spécifique et contextualisé : décrire précisément le contexte : où, quand, comment, avec qui ?
- Répondre à ces questions permet de mettre l'objectif en situation et de juger de sa validité.
- Du ressort de la personne : la réalisation de l'objectif dépend-elle uniquement de la personne concernée ? Souvent, en entreprise, la réalisation d'un objectif nécessite l'aval du manager, il est donc nécessaire de s'assurer de son accord.
- Préserver un équilibre : y a-t-il un inconvénient pour la personne à atteindre l'objectif : par rapport à son environnement familial, professionnel et du point de vue personnel ; l'objectif est-il en harmonie avec ses valeurs ? Les conséquences du changement doivent être bénéfiques et acceptables, sinon, il faudra réexaminer les avantages et inconvénients et redéfinir l'objectif.
- Réalisable, réaliste : est-ce faisable ? Quelles sont les difficultés possibles ? Quelles sont les ressources dont dispose la personne : ressources internes (compétences) et externes (aide, soutien de l'équipe ou du manager) ?
- Motivant : « Qu'est-ce que cela apportera à la personne ? En quoi est-ce important pour elle ? »
Ces questions permettent de tester la cohérence du projet par rapport à la motivation.
Avantages
- Les critères de formulation d'un objectif sont exhaustifs, rien n'est laissé au hasard, c'est pour cela qu'ils conduisent au succès.
Précautions à prendre
- La détermination d'objectif telle qu'elle est décrite ne correspond pas à notre façon habituelle de réfléchir, de nous fixer des objectifs. L'écart identifié entre la situation présente et la situation désirée et la motivation à combler cet écart sont déterminantes.
Comment être plus efficace ?
Utilisation du questionnement
La question utilisée pour délimiter son objectif « Qu'est-ce que je ne veux plus ? » peut compléter la question « Qu'est-ce que je veux ? », en cas de difficulté à définir explicitement ce que l'on veut.
Plus un objectif est défini positivement, plus il est en accord avec les buts profonds de la personne, plus le cerveau sera programmé pour le succès. Notre cerveau agit automatiquement en fonction des buts qui lui sont fixés : l'inconscient exécute les buts fixés par le cerveau conscient et s'assure que les résultats correspondent bien aux buts fixés. Si ce sont des buts orientés vers le succès, il conduira au succès. Si ce sont des buts orientés vers l'échec, il conduira aussi sûrement à l'échec.
L'objectif doit être contextualisé avec précision. Par exemple, « Je veux convaincre mon manager Pierre de l'intérêt d'un partenariat avec l'entreprise Goulette, au cours de la réunion de service de lundi matin ».
La formulation d'objectif est un processus itératif, où chaque étape peut amener à préciser ou modifier la précédente, si besoin est, opérer par boucles successives autant de fois que nécessaire.
S'appuyer sur la visualisation positive
La partie consciente du cerveau peut créer des images, y mettre de l'émotion, imaginer le futur. Aussi est-il important de pouvoir se faire une représentation mentale de l'objectif, de le visualiser en s'appuyant sur des éléments sensoriels visuels, auditifs, liés au ressenti. « Je verrai Pierre souriant, commenter les points importants, j'entendrai ma voix posée et déterminée et je me sentirai bien et confiant ». Visualiser la scène, c'est programmer des émotions positives. Cela permettra, si besoin est, de remplacer une croyance négative « je n'y arriverai pas », par une nouvelle croyance axée sur la réussite.
Se fixer un plan d'actions
Si l'objectif est ambitieux, s'assurer qu'il est accessible, prendre en compte le facteur temps. Il peut s'avérer nécessaire de le découper en étapes successives, et de déterminer des priorités d'actions.
Conseils
L'envie d'entreprendre peut empêcher une analyse objective et réaliste de la situation.
Aussi faut-il évaluer les difficultés ou obstacles potentiels, venant de soi (manque de confiance en soi, peur, frustration, méconnaissance, etc.) ou de son environnement, en se basant sur des faits, des données et situations précises, en questionnant son entourage. Étudier la manière d'y remédier.
Prendre le temps de faire un inventaire détaillé des ressources : connaissances, savoir-faire, savoir être, expérience acquise, soutien d'autres personnes. Recenser les moyens nécessaires : accès aux informations, formation, détermination d'un budget temps qui feront l'objet d'une négociation auprès du manager.
Se fixer un pourcentage de chances de réussite, si ce pourcentage de réussite est inférieur à 70-80 %, modifier l'objectif.
Savourer les résultats obtenus aux différentes étapes afin de renforcer sa motivation à poursuivre.
CAS : Transformer un problème en objectif
Les questions à se poser
Contexte
Stéphane travaille depuis plusieurs années dans le même service, il est chargé de clientèle dans une entreprise logistique. Il a de bons résultats, aime la dimension commerciale de sa fonction. Depuis plusieurs mois, il se sent moins motivé par son travail. Il avait demandé à évoluer et à gérer un portefeuille clients de plus grosses entreprises dans des secteurs d'activité différents. Il n'a pas obtenu satisfaction. Depuis, il se sent frustré et pense vaguement quitter l'entreprise.
Les résultats obtenus
Stéphane a analysé sa situation, balayé toutes les possibilités pour obtenir un changement. En affinant son projet, il a pris conscience de sa crainte de quitter l'entreprise, des risques encourus, de sa motivation forte à avoir des challenges à réaliser. Après 6 mois de prospection, il vient de trouver un poste correspondant à son projet.