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La boîte à outils de L'intelligence émotionnelle
Chapitre III : Développer sa flexibilité

Fiche 03 : La pensée positive

  • Retrouvez 6 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 1 déc. 2017
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La boîte à outils de L'intelligence émotionnelle

8 chapitres / 57 fiches

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Appréhender les situations futures avec plus de confiance



En résumé

Penser de manière positive est une attitude mentale qui permet de faire pénétrer dans l'esprit des pensées, des mots et des images qui contribuent au développement de soi et à la réussite. Il s'agit de la capacité à voir les choses sous un angle positif. C'est un choix de perception conscient.

Penser positif revient à voir ce qui va bien avant ce qui va mal, ce qui fonctionne et non ce qui bloque. C'est être constructif, penser le futur et les solutions plutôt que s'appesantir sur le passé et les problèmes. Cela favorise la confiance en soi, l'estime de soi et évite les ressentis négatifs.


Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

  • Être optimiste plutôt que pessimiste.
  • Sortir de la spirale des émotions négatives.
  • Ne pas se culpabiliser ou rechercher un coupable.

Contexte

Il est important de se mettre dans un état émotionnel et un environnement favorable pour susciter des actions et réactions positives chez soi mais aussi chez les autres.

Comment l'utiliser ?

Étapes

  • Utiliser des termes positifs en pensées comme en paroles : " je peux ", " je suis capable ", " je suis en forme ", etc.
  • Favoriser les pensées de réussite, de force et de succès (cf.outil 41). Rejeter, ignorer les pensées parasites.
  • Avant de mettre sur pied un plan ou d'engager une action, visualiser clairement la réussite en s'imaginant réussir avec succès ce qui va être entrepris : " je suis devant l'auditoire, j'ai préparé mon discours, je respire tranquillement, mon manager est assis devant, il me soutient d'un sourire. Je parle, ma voix est claire, le public est attentif, j'entends des murmures de satisfaction. Je réponds aux questions avec assurance. Lorsque j'ai fini, le public m'applaudit et les gens viennent me féliciter. "
  • Avoir des activités qui procurent de la satisfaction personnelle en rapport avec ses goûts : lecture, musique, art, etc.
  • Repenser à des situations qui se sont avérées avantageuses et satisfaisantes pour soi.
  • Méthodologie et conseils

    Comment faire soi-même son propre malheur ou les cinq moyens pour (se) culpabiliser :

    • Je cause un effet mécanique sur l'autre : " je suis la cause de ce qui se passe chez l'autre. C'est ma faute. "
    • Se fixer des objectifs irréalistes, idéalistes et contraignants : " je veux être opérateur téléphonique mais sans utiliser le téléphone. "
    • Dramatiser le fait, l'événement devenant une catastrophe : " j'ai pris du retard sur le projet... Je vais être convoqué chez le N+2. "
    • S'étiqueter de façon négative en utilisant un filtre qui ne retient que ce qui n'a pas été : " je suis nul, si j'avais fait attention..., je ne suis bon à rien. "
    • Se comparer systématiquement à mieux que soi : " Jean-Michel obtient toujours des délais supplémentaires. Il est plus apprécié que moi et gère très bien son temps. "

    La pensée négative engendre la négativité. Le risque est de ressasser constamment les situations, de s'en vouloir et de finir par en vouloir aux autres. À trop exploiter cette attitude, la confiance en soi se dégrade, les défenses se mettre en place, ce qui aura pour conséquence de la méfiance, du rejet ou de l'indifférence de la part des autres.

    Avantages

    • La pensée positive aide à affronter les difficultés avec plus de confiance en soi et de détermination. Il ne s'agit pas de minimiser ce qui s'est passé, mais simplement de sortir quelque chose de bon de chaque événement. C'est voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.

    Précautions à prendre

    • La principale solution consiste à penser positif et à en prendre l'habitude. Il est donc nécessaire de s'entraîner régulièrement pour que cela devienne un réflexe.

    Comment être plus efficace ?

    S'entraîner à la pensée positive

    Il est possible de mettre en sourdine les pensées négatives. Faire le bilan de ses points forts est un moyen de s'entraîner à la pensée positive. Une autre technique d'entraînement consiste à imaginer ces " faiblesses " dans des perspectives différentes, en se concentrant sur leur utilité pour qu'elles cessent de représenter pour soi, et par conséquent pour les autres, un manque de compétence.

    La pensée positive pour renforcer l'estime de soi

  • Reconnaissez vos qualités : celles-ci concernent aussi bien le physique, " j'aime mes yeux ", le savoir-être " je suis digne de confiance ", le savoir " je connais la loi de la relativité " et le savoir-faire " je maîtrise les fonctionnalités de ma boîte mail... ".
  • Réalisez quatre colonnes et faites la liste de vos qualités et compétences, régulièrement. Il est important la compléter au fur et à mesure de vos expériences mais aussi des feedbacks donnés par l'entourage. Cette liste, non exhaustive, concerne autant le cadre professionnel que personnel.
  • Au départ, cet exercice peut sembler difficile, notamment aux personnes qui n'osent pas se mettre en avant ou se valoriser. Il suffit d'aller à son rythme, en commençant par exemple par les colonnes : savoir-faire, qui se complétera facilement par les compétences liées à votre métier actuel, et savoir, qui correspond aux études, lectures, échanges d'informations, etc. Les colonnes se complètent tant que l'entraînement à la pensée positive sera nécessaire.
  • La pensée positive pour changer la vision de soi-même

    Cette technique consiste à rechercher le bénéfice caché, d'une attitude, d'un comportement qui se produit fréquemment. Il s'agit ici de changer son regard vis-à-vis d'une " habitude " qui devient gênante, qu'il faudrait changer voire stopper, mais le naturel revenant au galop, qui finit par réapparaître. En effet, si certains comportements sont difficiles à changer, c'est qu'ils ont un sens et donc une énergie, une force qu'il est important de conserver. À titre d'exemple, l'anxiété permet d'anticiper, la timidité, d'être à l'écoute, l'impulsivité, de passer à l'action, etc. Ce changement de perception est bien sûr personnel, il sera différent, pour une même attitude, selon le vécu de chacun. En voici la méthode :

  • Choisissez un " défaut " que vous vous reconnaissez et sur lequel vous souhaitez travailler : " je suis perfectionniste ", " je suis toujours débordé... ".
  • Posez-vous la question suivante : " à quoi cela me sert d'avoir ce comportement ? " Notez la première réponse qui vous vient à l'esprit sans jugement ni censure. La plupart du temps, votre première réponse sera : " à rien ! " Dans ce cas, reposez-vous la question en une sorte de disque rayé " tu as ce comportement et cela ne te sert à rien... Qu'est-ce que cela te permet ? "
  • Reformulez ce que vous venez d'écrire et reposez-vous la question précédente : " avoir ce comportement me sert à... Qu'est-ce que cela me permet ? "
  • Continuez jusqu'à ce que ce soit toujours la même réponse qui revienne. Vous avez alors trouvé la force de votre faiblesse ! Notez-la dans votre liste de qualités.
  • CAS : Je ne veux plus être débordée !

    Contexte

    Martine est assistante dans une entreprise du BTP. Elle assiste trois chefs de projets, sur différentes missions transverses. Contrairement à ses collègues, elle n'arrive pas à s'organiser, elle est toujours débordée. Elle a bien essayé de mettre des priorités, de suivre le mode d'organisation des autres, rien à faire. Au bout de quelques semaines son bureau est de nouveau encombré, elle se laisse déranger, bref, retour à la case départ, voire pire qu'avant. Elle se dit qu'elle n'y arrivera jamais. Ça doit être dans sa nature d'être comme ça.

    Avant de renoncer, elle décide d'appliquer un exercice de la pensée positive en essayant de comprendre la force qui se cache derrière son côté " débordée " et de ne plus se dire " il faut que j'arrête d'être débordée " puisque ça ne marche pas.

    Les résultats obtenus

    En se posant quelques questions simples, Martine a identifié qu'être débordée lui permettait de se mettre en énergie. Elle a compris qu'elle était capable de se dynamiser et a donc cherché des moyens d'avoir les mêmes bénéfices sans les inconvénients. Aujourd'hui elle gère efficacement ses priorités et, avec le temps ainsi gagné, s'est inscrite dans un club de badminton.

    Martine-Éva Launet, Céline Peres-Court

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