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La méga boîte à outils du Manager leader
Chapitre II : INNOVATION&PROSPECTIVE
Fiche 05 : La typologie des sources d'information
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- Publié le 1 déc. 2017
La méga boîte à outils du Manager leader
8 chapitres / 100 fichesEXEMPLE DE COLLECTE D'INFORMATION SELON LA TYPOLOGIE DES TROIS SOURCES
En résumé
Si les sources d'information auxquelles l'intelligence économique s'abreuve sont variées dans les contenus, « formats » et niveaux de qualité qu'elles proposent, elles se classent toutes cependant dans trois catégories : le blanc, le gris et le noir. En abordant les questions de légalité et d'éthique, ce code couleur interroge la stratégie d'intelligence économique de l'entreprise et oriente ses méthodologies.
Pourquoi l'utiliser ?
Objectif
Semblable au pêcheur pour qui la connaissance des bons coins permet de faire la différence, l'expert en intelligence économique doit repérer et connaître intimement les bonnes sources d'information, qu'elles soient techniques ou humaines, internes ou externes à l'organisation. Selon une typologie bien connue, les sources et les informations seront dites blanches, noires ou grises.
Contexte
Cette typologie insiste sur trois idées clés :
- 80 à 95 % de l'information utile est accessible légalement ;
- l'information informelle est essentielle ;
- l'intelligence économique s'intéresse à l'information confidentielle dès lors qu'elle est obtenue légalement.
Comment l'utiliser ?
Étapes
Les sources d'information dites « ouvertes » sont celles qui se trouvent dans la zone « blanche » ou « publique ». Son accès est libre, ce qui ne signifie pas qu'il soit gratuit (l'information gratuite n'existe pas !). Ex. : information publiée dans la presse, diffusée lors de symposiums, proposée par des organismes publics (services de l'État, Chambres de commerce et d'industrie, collectivités locales, etc.). Notons que s'il n'y a pas en soi d'infraction au recueil de ce type d'information, il n'en va pas automatiquement de même pour son emploi (ex. : photocopie d'un article de presse).
L'information dite « fermée » est celle qui se trouve dans la zone « noire » ou « secrète ». Elle est protégée par la loi ou le contrat et réservée aux seules personnes habilitées (par niveaux : confidentiel, secret, très secret) et autorisées (le « droit d'en connaître » donne l'accès à des informations pour lesquelles il faut être préalablement habilité). Pour se procurer ces informations, il faut passer un certain nombre de procédures... ou bien agir de manière clandestine (interceptions techniques illégales ou sources humaines se mettant dans l'illégalité).
Pour la loi, tout ce qui n'est pas noir est blanc. En intelligence économique, 'il existe en pratique une zone tampon : l'information dite « sensible » qui se trouve dans la zone « grise ». Cette information est obtenue par des voies détournées, comme des indiscrétions (provoquées) provenant de clients ou fournisseurs de l'entreprise concurrente surveillée.
Méthodologie et conseils
Parfois, l'information sensible est obtenue de manière jugée « immorale » ou « sans considérations éthiques ». Mais l'accès à cette information n'est, a priori, pas illégal... jusqu'à ce que la jurisprudence en décide autrement ou que l'auteur franchisse la ligne jaune. Ainsi, écouter des conversations au bar d'un TGV n'est pas illégal. Immoral ? À vous de juger.
Avantages
- Montre la richesse des sources ouvertes.
- Permet d'intégrer l'idée que l'accès à l'information diffère suivant sa couleur.
Précautions à prendre
- Ne pas privilégier une couleur pour de mauvaises raisons (ex. : facilité d'accès) mais définir en amont une stratégie.
- Ne pas négliger la zone noire légale, c'est-à-dire l'information confidentielle interne.