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La boîte à outils de la stratégie
Chapitre VII : Identité et stratégie

Fiche 02 : Les indicateurs culturels

  • Retrouvez 4 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 15 août 2016
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La boîte à outils de la stratégie

8 chapitres / 56 fiches

4 indicateurs culturels permettent de distinguer les cultures nationales de différents pays. 1. Distance hiérarchique/égalité hiérarchique : l'importance relative de la hiérarchie. 2. Aversion à l'incertitude/contrôle de l'incertitude : l'acceptation de l'incertitude. 3. Individualisme/sens de la collectivité : la prise en compte du groupe. 4. Masculinité/féminité : la distinction accordée aux deux genres.

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Culture nationale et culture d'entreprise

Source : d'après Geert Hofstede.

Source : d'après Geert Hofstede.

Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

La culture nationale est à intégrer dans l'appréhension de la culture d'entreprise.

L'entreprise ne peut pas être dissociée de la culture de son pays d'origine ou d'adoption. Il est primordial de connaître les caractéristiques des cultures nationales souvent différentes.

Contexte

Geert Hofstede, un psychologue néerlandais, a entrepris à la fin des années 1960 de comparer les comportements professionnels des salariés dans une cinquantaine de pays où IBM était implanté. Il a établi 4 indicateurs culturels permettant de positionner les cultures professionnelles nationales les unes par rapport aux autres. Cette première approche du management interculturel est toujours très utile.

Comment l'utiliser ?

Étapes

Les 4 indicateurs culturels retenus, pour chaque pays étudié, sont :

  • Distance hiérarchique/égalité hiérarchique : il mesure le degré d'acceptation d'une répartition inégale du pouvoir.
  • Aversion à l'incertitude/contrôle de l'incertitude : il mesure le degré d'impact de l'incertitude et de la peur du risque.
  • Individualisme/sens de la collectivité : il mesure le degré de priorité entre l'individu et la collectivité.
  • Masculinité/féminité : il mesure le degré de distinction des rôles sociaux et des valeurs prêtées aux deux genres, féminin (yin) et masculin (yang).

D'autres indicateurs culturels peuvent également être pris en compte :

  • Orientation court terme/orientation long terme : quelle est la durée de notre engagement ?
  • Monochronie/polychronie : se focalise-t-on sur une ou plusieurs tâches en même temps ?
  • Explicite/implicite : dit-on les choses très clairement ou procède-t-on par allusions ?
  • Focus tâche/focus relation : la priorité est-elle la tâche à accomplir ou la relation humaine ?

Méthodologie et conseils

La culture nationale est à intégrer dans l'appréhension de la culture d'entreprise.

La culture française tient à ce que les relations de pouvoir soient distantes, a horreur de l'incertitude, est généralement farouchement individualiste, et est moyennement " macho ".

On note l'importance en France du cartésianisme (mythe de la rationalité) et du statut (signes de pouvoir), d'où l'attirance pour les organisations bureaucratiques. Il est impossible d'envisager, comme au Japon, le salut au drapeau de l'entreprise, la gymnastique matinale, l'hymne à l'entreprise (symbolique nipponne de l'entreprise comme collectivité), et encore moins des références à la religion dans l'entreprise (comme aux États-Unis).

Avantages

  • Ces indicateurs sont une bonne première approche des différences culturelles, à assimiler pour négocier à l'étranger ou manager des équipes multiculturelles.

Précautions à prendre

  • Pour ne pas verser dans la caricature, ces notions doivent bien sûr être nuancées et approfondies par une réelle connaissance des pays en question.

Bertrand Giboin © Dunod

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