Chapitre VIII : Le manager et la dimension du changement

Trois ordres de changement

L'évolution dans toute organisation nécessite de maîtriser un changement de trois ordres :

• Changement stratégique, car pour se maintenir en développement par son emprise sur le marché, l'entreprise doit avoir une capacité à redéfinir ses orientations stratégiques.
• Changement des messages, car il est nécessaire d'informer et de porter à la connaissance de tous non seulement les objectifs de l'entreprise, mais surtout en quoi ces nouvelles orientations modifient les structures, les systèmes et en quoi le changement impacte le travail quotidien des personnels.
• Changement des comportements, parce que le corps social ne peut agir pour ces nouvelles orientations stratégiques que s'il modifie, peu ou prou, ses comportements habituels.

Source : d'après C. Michon et P. Stern, La Dynamisation sociale, Éditions d'Organisation, 1993.

Cinq grands principes pour un changement réussi

• Principe 1 : Faire du corps social un acteur. Un changement ne peut être mobilisateur que s'il rejoint les attentes, les aspirations, les valeurs des individus.
• Principe 2 : Prendre en compte la réalité de l'entreprise. Les racines de l'entreprise doivent être respectées, la personnalité socio-culturelle doit être connue et affirmée. Rien ne sera possible, si les racines de l'entreprise sont niées.
• Principe 3 : Vouloir la transparence de la communication et une information totale. Il faut faire le marketing de l'action de changement et de chacune de ses étapes : vendre le changement sans jamais " survendre ".
• Principe 4 : Mettre en place un management participatif. La capacité d'animer, et non de commander, est un point vital du changement. La pratique du dialogue social est une règle quotidienne pour impliquer, motiver, faire comprendre.
• Principe 5 : Créer une pression du temps. Le changement ne doit pas se diluer dans le temps. Il ne s'agit pas de l'essouffler par une action débridée, mais de respecter les délais avec une durée raisonnable pour croire continuellement à l'aboutissement du changement.