AccueilMéthodologieLa boîte à outils de la Pleine conscience au travailEn Pleine conscience de son mental
La boîte à outils de la Pleine conscience au travail
Chapitre V : En Pleine conscience de son mental
Fiche 01 : L'interprétation
- Retrouvez 8 fiches outils dans ce chapitre
- Publié le 1 déc. 2017
La boîte à outils de la Pleine conscience au travail
8 chapitres / 56 fichesComprendre l'impact de nos interprétations
En résumé
L'attention en pleine conscience nous permet d'observer, dans l'instant présent, comment l'interprétation est courante, voire permanente en chacun de nous. Nous observons que les situations, les lieux, les discours et les comportements d'autrui suscitent en nous une représentation, une image ou une évocation. Celle-ci est teintée notamment de nos expériences passées et de notre échelle de valeurs ; elle est une interprétation de ce que nous voyons, entendons et sentons. Ainsi, chacun de nous a son propre filtre, qu'il exprime par une vision, une pensée, une évocation, etc.
Pourquoi l'utiliser ?
Objectif
La présence attentive à notre interprétation des situations, lieux, discours et comportements d'autrui, nous permet de mieux comprendre les sources éventuelles de désaccord et/ou affinités. En agissant en pleine conscience, nous pouvons les explorer pour converger vers une " vision " commune.
Contexte
Comment l'utiliser ?
Étapes
Notez les observations faites au cours de la journée :
1.Les interprétations partagées avec vos collègues sur un thème donné : par exemple, " Nous sommes d'accord pour dire que la réunion était productive... "
2.Les interprétations divergentes : par exemple, au sujet de l'annonce de restrictions budgétaires pour l'année à venir, un collègue pense : " C'est une bonne chose car les bénéfices vont augmenter ", un autre se dit : " C'est dommage car les investissements vont diminuer "...
3.Il n'y a pas de jugement à apporter à ces observations : il s'agit seulement de noter comment nous partageons une même vision/interprétation avec nos collègues, ou sur quoi nous divergeons. Dans tous les cas, nous prenons du recul !
4.Pour aboutir à une représentation la plus commune possible, avec le moins d'interprétation : questionnez les participants, poussez-les à développer ce qui les fait dire cela, à dessiner leurs images, encouragez-les à exprimer ce qu'ils n'ont pas formulé...
Méthodologie et conseils
Nous pouvons observer que :
- nous avons des difficultés de dialogue avec nos collègues lorsque nos interprétations diffèrent sur un même sujet ;
- nos difficultés s'accentuent dès lors que nous nous accrochons à notre interprétation (j'ai raison) ou que nous portons un jugement dévalorisant sur notre interlocuteur (il ne comprend pas) ;
- nous n'avons aucune difficulté quand nous partageons la même vision/interprétation, ce que nous interprétons d'ailleurs comme une affinité de pensée (nous sommes en phase) ;
- cette affinité de pensée avec d'autres collègues vient renforcer notre interprétation comme étant la meilleure, alors que ce n'est peut-être pas le cas (nous étions plusieurs à prévoir un retard de livraison, qui n'a pas eu lieu).
Le seul état dans lequel l'interprétation est minimisée est celui de l'attention au présent :
- avoir raison n'est pas d'actualité, dégrader l'autre non plus ;
- les questionnements sont poussés jusqu'au bout ;
- les éléments sont tous pris en compte dans leur globalité ;
- l'affinité est atteinte par la convergence de l'ensemble.
Avantages
- Permet de prendre du recul sur nos propres interprétations et celles des autres.
Précautions à prendre
- Il ne s'agit pas d'empêcher nos interprétations mais de les voir et de les accepter comme telles.