La boîte à outils de la Créativité
Chapitre VII : Les techniques projectives et analogiques
Fiche 06 : Les techniques proches du brainstorming
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- Publié le 27 nov. 2017
La boîte à outils de la Créativité
12 chapitres / 71 fiches" Rien n'est plus dangereux qu'une idée quand on n'a qu'une idée. "
Émile Chartier, dit Alain
Pourquoi STORMER (agiter) notre BRAIN (cerveau) ?
Pour des raisons physiologiques propres à chacun d'entre nous :
Notre cerveau est comme une montagne de sable à la naissance (plus ou moins grande, large, etc.) sur laquelle nous déversons de l'eau (l'eau correspondrait aux stimuli de la vie, apprentissage, vécu, émotions, etc.). À partir d'un certain moment, des rainures se forment et au bout d'un certain temps l'eau, déversée au sommet de " votre pyramide de sable " prend toujours le même chemin.
Par la suite, l'incertitude, le stress individuel et collectif sont de véritables " Taser de la créativité ". En effet, les idées nouvelles sont génératrices d'incertitude, donc d'anxiété vis-à-vis des idées qui ont fait leurs preuves dans le passé. Certaines personnes inhibent donc leur créativité pour ne pas sortir d'une routine sécurisante.
Pour des raisons professionnelles (voire sociétales) :
Dans le cadre professionnel, nous demandons de plus en plus aux employés de maîtriser leurs activités et de minimiser les risques pris. Cela crée des " rainures " profondes dans le cerveau au niveau des connaissances professionnelles.
Il y a également une raison " sociétale " qui est notre peur du regard des autres. Peur de perdre sa reconnaissance " professionnelle " basée sur la maîtrise du métier que nous exerçons. Peur de perdre sa place dans la société ?
Comment cette approche brainstorming est-elle apparue ?
" C'est en 1938 que j'ai organisé pour la première fois un système de réflexion en groupe. Les premiers participants ont baptisé nos sessions " séances de brainstorm ", parce que brainstorm veut dire utilisation du cerveau pour attaquer un problème. "
Osborn, alors président de l'agence de publicité new-yorkaise BDDO, constate que lorsqu'un groupe recherche des idées, chacun gaspille de l'énergie à critiquer négativement les idées des autres.
Il édicte donc quatre règles fondamentales :
- Reporter tout jugement. Les idées les plus étranges doivent être accueillies avec une bienveillance particulière. Reprendre et construire sur les idées des autres.
- Tabler sur la quantité et produire un maximum d'idées.
Quels sont ses apports ?
Les outils proches du brainstorming doivent donc permettre de libérer temporairement le " potentiel créatif " des contributeurs en facilitant la fluidité dans leur cerveau. Ces types d'outils permettent ainsi de faire des associations (des nouvelles rainures dans le cerveau) entre des " zones " de connaissances habituellement isolées (par exemple, le plaisir et le travail).