Passez du magazine au "webzine" !
Vous avez un site internet ? Et un consumer magazine ? Alors l'idée de publier le second au sein du premier vous est forcément venue à l'esprit... Même avec les moyens du bord et un micro-budget c'est possible : vous mettez en page votre magazine avec Publisher, voire avec Word, vous enregistrez votre création au format HTML et le tour est joué ! Pas si simple... car l'internaute n'est pas un lecteur comme les autres. Mieux vaut d'abord vous poser quelques questions.
1 Quelle mutation subit le lecteur papier lorsqu'il devient internaute ?
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Réponse : Il devient lecteur paresseux, grappilleur,
versatile et impatient. Paresseux car la lecture à l'écran est peu ergonomique
et fatigante, il ne veut pas que cela dure trop longtemps. Grappilleur car
devant la masse d'informations disponibles, il doit déterminer quelle est la
valeur ajoutée d'un texte avant de s'embarquer dans une lecture chronophage.
Versatile parce que zappeur, dès lors que cette valeur ajoutée n'est pas
détectée. Impatient parce qu'il le fait au bout de 5 secondes chrono.
2 Quelle adaptation du contenu de votre consumer magazine en découle-t-il ?
Réponse : Tout comme le texte d'un e-mailing doit
être plus réduit que la lettre d'un mailing papier classique, le contenu de vos
écrits en ligne doivent gagner en concision. Et ne vous arrêtez pas à cela :
valorisez leur pertinence - la valeur ajoutée attendue par l'internaute - ce
qui est impossible si vous vous contentez de résumer les textes initiaux. En
d'autres termes, le webzine n'est pas un consumer magazine on line, mais un
magazine repensé pour le Web, refondu pour chaque lecteur, en fonction de ses
propres desiderata. C'est là qu'intervient la fameuse permission list, chère à
la netiquette. Prenez le webzine de Nestlé (www.nestle.fr) : considéré dans son
ensemble, il est gros comme une encyclopédie. Donc illisible pour un
internaute. Mais, s'il s'inscrit au Club Nestlé et indique ses sujets de
prédilections, il ne recevra plus que des informations promouvant les seuls
articles présentant, pour lui, une valeur ajoutée potentielle.
3 Quelle fréquence d'envoi faut-il adopter ?
Réponse : C'est une
règle de base : on n'écrit pas aux gens lorsque l'on n'a rien à leur dire.
Inutile de diffuser artificiellement du pseudo-contenu, sinon vous créerez vite
un réflexe de destruction du mail correspondant. Dans tous les cas, sachez que
vos destinataires surestimeront la fréquence réelle : si vous l'envoyez tous
les mois, vos lecteurs auront l'impression de la recevoir tous les quinze jours
à trois semaines. Deux possibilités s'offrent alors à vous : soit vous décidez
d'une fréquence régulière, que vous serez obligé de tenir pour préserver votre
image, soit vous alertez vos destinataires lorsqu'il y a du nouveau. Vous optez
pour la fréquence régulière ? Elle est à déterminer en fonction de votre
actualité. Un industriel lançant un nouveau produit par trimestre en moyenne et
adaptant le reste de sa gamme au gré des évolutions de la demande client
enverra sa news toutes les six semaines. Tandis que le distributeur de ce même
industriel, proposant par ailleurs les produits d'autres PMI, aura davantage
d'informations à délivrer sur les modifications de son achalandage et les
diffusera tous les quinze jours. Voire toutes les semaines si son webzine
présente ses promotions. Vous préférez l'alerte ? Son grand avantage : elle
vous exonère de toute périodicité. Elle consiste en un e-mail présentant les
titres et les "chapôs" des nouveaux articles. Chaque titre constitue une
accroche, le "chapô" en est une brève explication - il ne doit pas tout dire,
sans quoi la curiosité du lecteur s'émousserait. Le lecteur potentiel n'a plus
qu'à cliquer sur le titre pour accéder immédiatement à l'article correspondant
sur votre site. L'e-mail d'alerte peut être présenté très sobrement, sous la
forme de texte brut, car il donne ainsi toute son importance au contenu. Bien
entendu, l'alerte est également un excellent moyen de créer du trafic sur votre
webzine lorsque sa périodicité est fixe.
4 Le webzine peut-il être en "fichier joint" à l'e-mail d'alerte ?
Réponse : Cette pratique
vous offre de toucher trois cibles difficiles à atteindre autrement. Les
utilisateurs nomades qui, lorsqu'ils passent à leur bureau, injectent dans leur
portable tous les e-mails reçus durant leur absence, traitent les plus urgents
immédiatement et repartent aussitôt, se réservant les lectures d'e-mails non
prioritaires pour plus tard, donc une fois déconnectés. Les particuliers qui, à
moins d'être câblés 24 h/24, se déconnectent dès que possible pour préserver
leur forfait. Et nombre de grandes entreprises qui, pour des raisons de
sécurité anti-espionnage industriel, ne connectent pas les services de
messagerie au Web. Ce qui interdit à leurs collaborateurs de cliquer sur un
lien de votre alerte pour surfer sur votre webzine. Ils doivent alors utiliser
une autre poste informatique, dédié au Web, ce qu'ils ne feront pas pour lire
un webzine. L'inconvénient majeur de cette pratique est la limitation du poids
de votre envoi, pour éviter d'agacer vos destinataires, plus particulièrement
en B to C. Si l'on considère qu'un e-mailing ne doit pas peser plus de 30 Ko,
le webzine, lorsqu'il est attendu, peut atteindre 120 Ko. 90 Ko est une bonne
moyenne. D'autant que les images, destinées à être lues à l'écran, ne
nécessitent pas une définition graphique supérieure à 72 dpi.
5 Comment ne pas voir votre webzine assimilé à du spamming ?
Réponse
: L'internaute est oublieux. Il a un jour répondu à votre permission list pour
vous indiquer ses choix et ses attentes puis, quelques jours plus tard, il
reçoit votre webzine. Comme prévu. Sauf que, l'internaute, lui, a alors déjà
tout oublié. C'est pourquoi les toutes premières lignes de votre envoi doivent
systématiquement lui en rappeler la cause originelle. Par exemple : "Vous avez
choisi de tout savoir sur les nouveautés concernant les sujets suivants :
romans policiers, DVD action/aventure, jeux Xbox. Les voici !". Pour éviter les
mails-bombs...