Confiance dans les médias, BFM, deepfakes... L'actu médias et réseaux sociaux
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Baromètre : la majorité des Français jugent le journalisme "utile" et "indispensable"
En 2025, 86% des Français pensent que le journalisme est "utile" (contre 85 % en 2024 et 84 % en 2023), selon la 9e édition du baromètre Viavoice de la confiance des Français dans les médias publié lundi 10 mars 2025 pour les Assises internationales du journalisme de Tours. Un chiffre en augmentation pour la seconde année consécutive, mais qui reste inférieur au 92 % relevés en 2018. 84% pensent que ce métier "existera toujours" (+3 % par rapport à 2022) et 83% que "le journalisme est indispensable dans une société démocratique" (+4 % sur un an). Une perception mieux partagée par les plus de 65 ans (88%) que par les 18-24 ans (79%).
Toutefois, la confiance dans les médias varie selon les sujets. En 2025, si 79 % des sondés ont foi dans le travail et l'information délivrée par les journalistes sur le sport, ce chiffre tombe à 56 % pour le climat, à 53 % pour l'économie et à 40 % pour la vie politique. Par ailleurs, 74 % des Français font confiance aux informations des médias professionnels (72 % en 2024), mais 12 % croient plutôt celles relayées par leurs proches sur les réseaux (+1%), ce dernier chiffre grimant à 22% chez les 25-34 ans.
La télévision reste le média le plus consulté par les sondés pour s'informer (75 %), devant internet (58 %), la radio (54 %) et la presse écrite (45 %). Les comptes des médias sur les réseaux sociaux sont utilisés par 28% des interrogés, et les informations partagées par des proches par 23 %. Concernant la prolifération des fake news, il s'agit d'un vrai sujet d'inquiétude : 91 % des Français estiment qu'il y a "de plus en plus de rumeurs ou de fausses informations sur Internet et les réseaux sociaux" (+3 %).
De son côté, le fact-checking divise : 33 % jugent qu'il s'agit d'une "garantie essentielle pour lutter contre la désinformation", tandis que 36 % le voient comme un "outil utile, mais qui peut parfois limiter la liberté d'expression". Le débat est fortement influencé par les sensibilités politiques, les sympathisants d'extrême droite étant les plus réticents à cette pratique.
Enfin, concernant les faits divers, 69 % des Français suivent leur traitement médiatique, 60 % pensent qu'ils doivent avoir une place équivalente à l'actualité politique et économique, mais 49 % estiment que les journalistes doivent "se concentrer prioritairement sur les faits et événements eux-mêmes" au moment de traiter ces événements, devant "la dimension préventive pour éviter que de tels faits ne se reproduisent" (38%, mais 43% des femmes) ou "les responsabilités des institutions et des autorités" (29%).
Source : Baromètre Viavoice, mars 2025
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