L'ASP, une solution qui commence à percer
La location à distance d'applications logicielles, ou ASP, n'a pas encore conquis les entreprises. Mais, en matière de CRM, la souplesse du modèle et ses retours sur investissements plus rapides pourraient séduire certains utilisateurs, dont les PME.
Je m'abonneÀ LIRE AUSSI
- Comment choisir son logiciel de CRM
- Quatre conseils pour choisir son outil CRM
- Le Groupe Harmonie automatise ses campagnes marketing
- Les PME se mettent au CRM
- En attendant Microsoft
- Avery Dennison France équipe ses commerciaux
- Quand Renault fait du CRM en Belgique
- Méthode de sélection d'un progiciel CRM Mise au point par Valoris
- CRM + O2O = ?
- Comment choisir son logiciel de CRM
- Quatre conseils pour choisir son outil CRM
- Le Groupe Harmonie automatise ses campagnes marketing
- Les PME se mettent au CRM
- En attendant Microsoft
- Avery Dennison France équipe ses commerciaux
- Quand Renault fait du CRM en Belgique
- Méthode de sélection d'un progiciel CRM Mise au point par Valoris
Plutôt qu'acquérir un logiciel de CRM, pourquoi ne pas le louer ? L'ASP, ou
application service provider, est une technique qui permet d'utiliser un
logiciel à distance via une plate-forme d'hébergement et une liaison
spécialisée (LS). Avantage : un coût moindre puisqu'il s'agit de location,
obtenu grâce à une mutualisation des services (plusieurs utilisateurs se
branchent sur la plate-forme). Et une grande souplesse car il est tout à fait
possible d'interrompre son abonnement en cas d'échec du projet ou après une
opération "one shot". « En matière de CRM, l'ASP peut être intéressant. Pour
les PME, c'est une vraie réponse. Le problème vient de l'hébergement de
données. Les entreprises sont encore frileuses à l'idée de partager leurs
informations. Mais s'il s'agit de ne faire que du SFA, pourquoi pas ? »,
analyse Nicolas Morel, consultant chez PA Consulting Group. En effet, les
populations commerciales, nomades, peuvent se "plugger" n'importe où et
utiliser l'outil à distance. « L'ASP est un bon concept, mais on ne change pas
les cultures d'entreprise comme ça, il faut du temps », tempère François Darpas
(Ernst & Young). Certains secteurs, comme la banque et la finance notamment,
sont très peu enclins à sortir leurs données du système d'information interne.
Malgré ces réserves, les acteurs du CRM en ASP se multiplient. Ainsi, la
société salesforce.com, créée en 1999 par un ancien directeur général d'Oracle,
qui revendique aujourd'hui 5 000 clients, vient d'arriver en France. La filiale
est dirigée par Bruno Saint Cast, un ancien d'IBM et d'esual software. « A
l'heure où les projets CRM s'enlisent et où les taux de réussite ne dépassent
pas 50 %, salesforce.com propose une véritable alternative aux entreprises,
avec un CRM en ligne à coûts maîtrisés, à déploiement rapide et acceptation
immédiate. Aujourd'hui, plus de 61 % des clients d'un des acteurs leaders du
marché n'ont pas de ROI, alors que salesforce.com garantit un retour sur
investissement à six mois, avec un taux de réussite de plus de 90 % », affirme
Bruno Saint Cast.
Un ROI plus rapide
Stéphanie
Wailliez (CXP) estime que cette capacité de ROI s'est améliorée depuis deux ans
pour les acteurs de l'ASP : « Pour un projet moyen d'automatisation des forces
de vente, cela vaut la peine de regarder les offres ASP. » Et Bruno Saint Cast
de renchérir sur ce sujet : « Selon le Gartner, le coût annuel moyen d'un poste
CRM traditionnel pour une entre-prise s'élève à 18 000 euros. Avec
salesforce.com, il revient à 1 800 euros. » Parmi les autres offres, on trouve
la société Aspaway, qui propose sur son portail différentes solutions. Le SFA
avec KDP Informatique, le centre d'appels et le help-desk avec Magic Software,
ou encore la gestion d'entreprise avec Sage. Eudoxie, société française,
propose également une offre SFA paramétrable en location à distance. Linkeo a
une offre de web call center en ASP, avec call back, chat, voix sur IP. Sur le
site de Kersys, on peut trouver une offre ASP fondée sur les solutions
Saleslogix (vente, marketing, service) et Sage Contact. Les tarifs indiqués
vont de 350 euros (monoposte) à 2 000 euros (un à dix postes).