85% des Français sont prêts à partager leurs données pour aider les commerces à rebondir
Une étude Sendinblue, réalisée au mois de juin avec CITE Research, a analysé les comportements d'achat des consommateurs français, américains, allemands et anglais depuis la pandémie.
Ce qui ressort de l'étude :
Depuis le confinement, près d'un consommateur français sur deux (45%) achète plus dans les petits commerces. 58 % sont prêts à continuer à faire leurs achats directement auprès des petites entreprises et dans des commerces de proximité après le confinement. Et 61 % veulent continuer à effectuer des achats en ligne auprès des petites entreprises avec lesquelles c'est possible. D'ailleurs, 45% des Français préfèrent la vente en ligne avec les petits commerces. 85% des Français sont prêts à partager des données personnelles avec les petits commerçants contre des remises ou des promotions. Une lune de miel entre consommateurs et petits commerçants qui semble partie pour se prolonger.
Partager ses données, oui. Mais d'abord avec les petits commerces et pour avoir des promos ! Même si les Français sont les plus réfractaires à vouloir partager des informations sur leurs croyances religieuses (45 %) ou leurs opinions politiques (41 %), entre 60 et 50 % des Millennials et Gen-Z sont prêts à partager des infos sur leur orientation sexuelle, opinions politiques, revenus etc. à condition qu'il y ait des promotions à la clé. Au global, 66 % des Français préfèrent partager leurs données personnelles avec des petites entreprises qu'avec des grandes et 85% sont prêts à partager leurs données avec les commerçants qui leur offriront des promos.
En termes de préférence pour recevoir des promos, toutes générations confondues, les mails et les sms devancent Facebook, Instagram ou encore Youtube. Les Gen Z et les Millennials, pourtant si sensibles à Instagram, ne rejettent pas les mails, tant qu'ils sont intéressants. 67 % des consommateurs sont encore plus prudents qu'avant le confinement en ce qui concerne leur vie privée. 62 % disent faire moins confiance qu'il y a un an aux applications de tiers. Concernant le RGPD (règlement sur la protection des données), seulement 28 % des Français pensent qu'il est efficace. Néanmoins encore 21 % pensent que non et 36 % ne sont pas sûrs, 15 % n'en n'ont jamais entendu parler. 77 % des consommateurs veulent bien partager leurs données avec des tiers qui leur garantiront qu'ils ne les revendront pas. Et 71 % des consommateurs veulent bien partager leurs données avec des petites entreprises qui diront clairement comment elles seront utilisées.
En France, 45 % des Français interrogés préfèrent le commerce en ligne avec les petits commerces plutôt qu'avec les grands groupes. Il n'y a pas que les grands acteurs de l'e-commerce qui ont bénéficié du confinement. Depuis le début de la pandémie, les consommateurs se sont reconnectés avec leurs commerces de proximité et aux petites entreprises : quand les déplacements étaient limités, près d'un consommateur sur deux y est retourné faire ses achats - c'est ce que montre l'étude CITE Research pour la start-up française Sendinblue, qui aide les TPE/PME à se faire connaître en ligne ou via les téléphones mobiles. Dans l'étude, dans les 4 pays, les jeunes mènent la charge : 51 % des Millennials et 46 % des jeunes de la génération Z ont redécouvert les vertus des petits commerces. Il n'y a pas qu'eux : 49 % des consommateurs aux revenus les plus élevés ont repris le chemin de commerces de proximité. La principale motivation pour toutes générations confondues étant de participer à l'économie locale. Et la tendance est partie pour durer : seulement 8 % des personnes interrogées ont avoué arrêter de fréquenter les petits commerces une fois le confinement terminé.
Paradoxalement, les mêmes petits commerçants sont les mieux placés pour faire du commerce en ligne avec les clients qui les ont redécouverts. Un engouement qui s'explique par leur envie de soutenir une économie locale (pour 60 % des Français) et par le sentiment des consommateurs de se sentir désormais plus en phase avec les commerces de taille plus modeste (53 %). Et la relation petits commerces et consommateurs peut largement se prolonger en ligne puisque 56 % à continuer à effectuer des achats en ligne auprès des petites entreprises avec lesquelles c'est possible, et 31 % qui sont même prêts à en effectuer davantage.
Avec la pandémie, les consommateurs se sont mis à ouvrir leurs mails promotionnels. En France, l'e-mail et ensuite le SMS pour recevoir des infos de la part des petits commerçants devancent même, toutes générations confondues, Facebook et Instagram. Parce que les Français interrogés le trouvent pratique (55 %), facile à utiliser (50 %), et qu'il donne le sentiment d'être personnalisé (25 %). Un consensus chez les répondants s'établit autour d'une communication par semaine pour les anciennes générations, plus souvent pour les plus jeunes. À condition que le message contient des promos (28 %), des conseils (25 %) et du contenu pertinent, personnalisé (25 %). Pour la France, l'e-mail arrive en 1ère position (62 % des Français). Les plus jeunes générations (Gen-Z et Millennials) sont tout de même plus sensibles à la communication via Instagram, 56 % d'entre eux souhaitent être ciblés via ce réseau, mais ils n'excluent pas les e-mails, à condition qu'ils soient "intéressants" (pour 28 %), et "pro" (pour 25 % d'entre eux).
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