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Que font les ados sur le Net ?

Dans le cadre de sa campagne "Internet, les autres et moi", RSA a mené une étude avec l'Ifop, qui interroge et compare les perceptions et usages en ligne des adolescents (11-17 ans) et de leurs parents. Entre pratique instinctive, dépendance et méconnaissance du Web, une "e-pédagogie" s'impose.

Publié par AMELLE NEBIA le - mis à jour à
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Group of students
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"Internet offre un formidable espace de découverte, mais peut également représenter des risques : nous y exposons nos informations personnelles, nous y tenons des discussions privées, nous achetons en ligne et nos enfants aussi. Nous lançons la campagne " Internet, les autres et moi " en France car nous sommes convaincus que l'adoption d'un comportement sûr repose sur une bonne compréhension des dangers potentiels et réels et ne peut se réduire à des réponses techniques ", explique Philippe Fauchay, Président de RSA * en France.

Partenaire de l'édition 2013 du Safer Internet Day organisée le 5 février dans plus de 30 pays, RSA présente aujourd'hui les résultats d'une étude réalisée par l'IFOP en janvier 2013 en France (voir Méthodologie en fin d'article). Centrée sur les usages d'Internet par les jeunes, cette étude interroge des enfants âgés de 11 à 17 ans puis leurs parents avant de comparer les résultats.

Savons-nous ce que font les 11-17 ans sur le net ?

Parmi les premiers résultats, on note la fréquence d'utilisation d'Internet par les enfants. Bien que le pourcentage augmente en fonction de l'âge de l'enfant, au total 77% des enfants indiquent aller sur Internet au moins une fois par jour. A cette fréquence s'associe un sentiment de dépendance : 88,7% des 11-17 ans affirment qu'il leur serait difficile de se passer d'Internet au quotidien, un résultat plus élevé que ce que pensent les parents.

Si les enfants indiquent se connecter en majorité dans une pièce où ils sont seuls (55,3%), les parents affirment à (53,7%) que leurs enfants se connectent d'une pièce où il y a du passage. Contrairement aux idées reçues, les enfants ne se rendent pas sur le Web uniquement pour surfer sur les réseaux sociaux. Leurs champs d'investigation sont nombreux.

Alors qu'il est souvent admis que les adultes ne maitrisaient pas ou mal les activités de leurs enfants sur le Web, au contraire nous constatons que leur perception des usages de leurs enfants sur Internet est fine et souvent en adéquation avec les réponses des enfants.

Que font-ils sur le net ?

Les enfants connaissent-ils les règles du Web ?

Les enfants comme les parents savent que tenir des propos à caractère raciste ou homophobe est interdit par la loi (92% et 86% des enfants). De la même façon, publier des images d'autrui sans autorisation n'est pas autorisé pour 88% des enfants, et 83% des parents. D'autres zones sont plus floues: dire du mal de quelqu'un, regarder du contenu pornographique ou encore communiquer l'adresse email d'un proche donnent lieu à des réponses plus incertaines.

A la question " Internet est-il dangereux ? " 59% des enfants et 58% des parents répondent par l'affirmative. Néanmoins, les enfants estiment adopter un comportement " prudent " à 88%. Ce sentiment de sécurité s'explique selon eux par une sensibilisation par leurs parents ou l'école (77%). " L'existence du risque est perçue, mais la nature du risque et les moyens de s'en prévenir ne sont pas encore maitrisé " constate Philippe Fauchay, Président de RSA en France.

Les réponses divergent entre parents et enfants. Loin d'être unanimes, les résultats révèlent un déficit d'information important concernant la protection de nos données personnelles. " Les pirates d'aujourd'hui s'intéressent essentiellement à nos données personnelles. Les informations que nous disséminons sur la toile avec plus ou moins de prudence leur permettent de rentrer en contact avec nous, pour nous attaquer directement, ou atteindre à travers nous un tiers (entreprise, institution, ou particulier), via une conversation numérique (email, chat, etc) dont nous ne nous méfierons pas. Les données qu'ils collectent sont souvent stockées dans le but d'être monétisées ultérieurement " explique Philippe Fauchay. " Dans la majorité des cas, nous ne savons pas que nous avons été attaqué et il peut arriver que nous ne l'apprenions jamais. "

Entre théorie et pratique : d'importantes incohérences

L'étude met en avant un écart significatif entre le sentiment d'évoluer prudemment sur Internet et la réalité des habitudes de chacun. En effet, le monde numérique évolue vite, et il n'est pas toujours commode d'être au fait de la dernière version des paramètres de tel réseau social, ou bien de savoir comment désélectionner l'option géolocalisation


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