Comment les marques devront-elles s'adapter au nouveau Nutri-Score ?
Le Nutri-Score évolue en France avec un calcul plus strict. D'ici deux ans, les industriels devront s'adapter pour mieux refléter l'impact nutritionnel des aliments. L'occasion pour les marques d'améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits et... d'en avertir les consommateurs !

Face aux évolutions des connaissances scientifiques et aux attentes des consommateurs, une nouvelle méthode de calcul a été adoptée pour le Nutri-Score, le système d'étiquetage nutritionnel introduit en France en 2017. Les produits resteront classés par une lettre et une couleur, de A (vert) pour les plus sains à E (rouge) pour les moins équilibrés, mais les critères d'évaluation seront désormais plus stricts.
Cette révision vise à améliorer la différenciation des aliments en fonction de leur teneur en sel et en sucre, tout en prenant mieux en compte certains produits comme les poissons gras (sources d'oméga 3) ou les huiles moins riches en acides gras saturés.
Deux ans pour se conformer à cette nouvelle version
La nouvelle méthodologie met ainsi un poids plus important sur les nutriments à limiter, comme les calories, les sucres, les acides gras saturés et le sel. À l'inverse, les produits contenant des éléments bénéfiques pour la santé, tels que les fibres, les protéines, ainsi que les fruits, légumes, légumineuses et certaines huiles, sont mieux valorisés. L'objectif est d'inciter les industriels à reformuler leurs recettes tout en apportant aux consommateurs une information plus claire sur l'impact des aliments qu'ils consomment.
En mettant davantage l'accent sur ces critères, le nouveau calcul du Nutri-Score a été pensé pour proposer une classification plus fidèle aux recommandations nutritionnelles actuelles. Des campagnes de communication seront également déployées par Santé Publique France à compter de juin 2025 pour "compléter l'information des consommateurs en ce sens, par exemple pour souligner les bienfaits des produits laitiers au sein d'une alimentation équilibrée", comme précisé dans un communiqué du gouvernement.
Bien que le dispositif reste "fondé sur le volontariat", les entreprises disposent d'un délai de deux ans pour adapter leurs emballages à cette nouvelle version du Nutri-Score.
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Défis ou opportunités pour les entreprises ?
Pour les marques, cette évolution représente un défi à plusieurs niveaux. D'abord, les fabricants doivent revoir la composition de leurs produits pour éviter une dégradation de leur notation. Cela peut nécessiter une réduction du sel ou du sucre, ou encore l'ajout d'ingrédients permettant d'améliorer le profil nutritionnel.
Ensuite, l'adaptation de la communication devient essentielle : les marques doivent revoir leurs emballages et leurs messages publicitaires afin d'informer les consommateurs sur les changements apportés. Une approche transparente et pédagogique peut effectivement représenter un atout pour maintenir la confiance des clients et mettre en avant les efforts réalisés en matière de nutrition.
Si cette évolution soulève des défis, elle représente également une opportunité pour les entreprises engagées dans l'amélioration de la qualité nutritionnelle de leurs produits. Celles qui anticipent ces changements et communiquent efficacement sur leurs efforts pourront renforcer leur positionnement et se démarquer auprès de consommateurs de plus en plus attentifs à la composition des aliments.
Plus qu'une contrainte réglementaire, cette réforme du Nutri-Score peut ainsi devenir un levier stratégique pour construire une image de marque plus responsable et transparente.
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