Retail : Que vont faire les consommateurs en 2012 ?
L'étude conjointe Opinion Way Aldata anticipe, pour 2012, le comportement des consommateurs. La maîtrise du budget passe devant la commodité, les programmes de fidélité sont plébiscités et les comportements éco-responsables s'installent. En revanche, la promotion est jugée inadaptée aux besoins.
L'enquête "Les nouveaux consommateurs 2012 " a été réalisée aux États-Unis et en Europe (France, Allemagne et Royaume-Uni) auprès de 4 000 consommateurs. Elle a été réalisée par Opinion Way et sponsorisée par Aldata.
Les principaux résultats hexagonaux(1)
Les consommateurs français comptent encore plus réduire leur budget courses en 2012. 12 % déclarent qu'ils vont moins acheter pour compenser les hausses de prix. Avec seulement 25 % de réponses, la commodité s'efface devant la maîtrise du budget. Ils n'achètent plus seulement les marques les moins chères, ils visitent également plusieurs magasins pour dénicher le prix le plus bas.
33 % apprécient les programmes de fidélité mis en place par les enseignes tandis que 15 % en sont mécontents trouvant qu'ils ne collent pas à leurs attentes. En revanche, la promotion est jugée mal adaptée aux attentes. En effet, 38 % des consommateurs préféreraient que les produits soient moins chers plutôt que proposés en promotions groupées. Une tendance encore plus marquée chez les femmes (41 %) et les 55 ans et plus (45 %). Et seulement 9 % d'entre eux passent plus de temps que prévu pour dénicher des promotions dans les linéaires.
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Les consommateurs ont besoin de repères quand ils font leurs courses. Aussi, lorsque l'agencement de leur magasin change, une certaine frustration s'installe, car il leur faudra généralement plus de temps pour trouver leurs produits. 69 % passent 5 minutes supplémentaires en moyenne dans leur magasin habituel lorsqu'il change d'agencement. Ce temps grimpe pour les femmes ou les seniors. Mais ils pensent à 75 % que les changements sont effectués par l'enseigne pour les pousser à la consommation.
Sept consommateurs sur dix jugent qu'ils passent trop de temps aux caisses. Ils sont également agacés (75 %) par les ruptures de stock. Concernant le format très populaire du drive, seuls 11 % des consommateurs y ont recours, dans le cas où leur magasin habituel propose ce service. 78 % des 55 ans et plus se déclarent réfractaires au drive, contre 55 % des 18-34 ans. Bref, ce possible relais de croissance pour les distributeurs doit encore faire ses preuves.
Enfin les comportements éco-responsables sont salués par l'échantillon. Ainsi, 85 % des personnes interrogées sont sensibles à ces nouveaux usages, comme la vente de produits régionaux, locaux ou issus du commerce équitable, l'adoption d'emballages recyclables, la meilleure isolation des rayons frais ou l'information des consommateurs sur la provenance et l'impact écologique des produits. Toutefois, seuls 15 % des répondants ont choisi le magasin dans lequel ils font régulièrement leurs courses selon ce critère. Entre le déclaratif des bonnes intentions et la réalité des faits, il y a, comme toujours, un gouffre !
(1) Méthodologie en France : étude quantitative réalisée en décembre 2011 auprès de 1 040 personnes représentatives. L'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas. L'étude est sponsorisée par Aldata, le leader mondial de l'optimisation du retail et de la distribution.
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