L'entreprise, un média comme les autres
Une étude du groupe Makheia montre que la communication des entreprises ne convainc guère les Français et qu'en devenant des médias à part entière, les marques ont perdu de leur crédibilité.
Je m'abonneLa dernière étude de l' Observatoire de l'authenticité du groupe de communication Makheia (*) affirme qu'après la politique et les médias traditionnels, c'est l'entreprise, devenue média et émetteur, qui est à son tour touchée par la spirale de la “méfiance”.
Un Français sur deux affirme en effet ne pas croire le discours institutionnel des entreprises: 43% le jugent “totalement faux”. Les Français accordent néanmoins plus de crédit à leur propre entreprise: 53% jugent ce discours totalement vrai. Les jeunes sont encore plus confiants envers leur propre entreprise (69%). Les deux sujets les plus critiques sont le développement durable et les résultats financiers. 57% des Français jugent le discours des entreprises en matière de développement durable “totalement faux”, ils sont 55% à douter également de la véracité des résultats financiers présentés par les entreprises. On constate également une rupture générationnelle (à environ 35 ans) sur la confiance accordée aux résultats financiers: le taux de confiance moyen est de 38%, mais il monte à 47% pour les 25-34 ans et chute à 33% pour les plus de 35 ans.
L'entreprise reste néanmoins le “média” qui inspire le plus de confiance aux Français. 68% estiment en effet que les choses se sont “vraiment ou à peu près” passées comme le raconte le “média” entreprise. La radio obtient un score de 60%, et la presse écrite de 55%. Les mutuelles et les marques “proches des gens” du secteur automobile et de la grande distribution inspirent davantage confiance que les banques, France Télécom ou Orange. Spontanément, les Français citent EDF (à 6%), la SNCF, Renault et PSA Peugeot Citroën (à 3%) lorsqu'on leur demande quelles entreprises disent plutôt la vérité.
(*) Sondage Occurence effectué en partenariat avec Makheia, du 1er au 8 septembre 2010, sur un échantillon national représentatif de 1.000 actifs français.