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Data et vidéo au coeur du dernier colloque NPA-Le Figaro

Publié par Clément Fages le - mis à jour à
Data et vidéo au coeur du dernier colloque NPA-Le Figaro

Organisée ce mardi 7 novembre, cette nouvelle édition du Colloque NPA-Le Figaro était l'occasion de faire un point sur la stratégie digitale d'acteurs comme RTL Group ou Sud-Ouest, mais aussi d'évoquer la prédominance de la vidéo et des modes de consommation que sont la SVOD ou les réseaux sociaux.

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"L'ambition est de reproduire en Europe ce qui fait la force des acteurs américains, où le marché est si grand que les effets d'échelle sont colossaux. Nous pourrons ainsi amortir les coûts de nos programmes. C'est l'un des problèmes de l'Europe, et la raison pour laquelle elle n'a jamais vu naître de GAFA." Guillaume de Posch, co-CEO de RTL Group, a profité du thème du colloque, la "glocalisation", pour revenir sur la stratégie globale du conglomérat. L'ancien dg adjoint de TPS a également réaffirmé sa confiance en l'avenir de la télévision linéaire : "La vidéo est la forme ultime de communication, c'est pourquoi les GAFAs se développent sur ce marché en cherchant à capter les budgets de la TV, qui reste la plus grosse part du gâteau publicitaire. Néanmoins la télévision linéaire reste incontournable: c'est la seule à gérer des événements live de grande ampleur à même de fédérer l'audience alors que l'online reste très fragmenté. Et c'est gratuit."


Néanmoins, il est nécessaire pour le groupe média d'aller sur "d'autres terrains", à commencer par le contenu en ligne et les technologies publicitaires, au travers de ses filiales FremantleMedia (studio de production), Divimove (agrégateur de chaînes YouTube) ou SpotX, plateforme de publicité vidéo récemment acquise et qui doit aider le groupe à se développer en télévision programmatique. Enfin le groupe n'hésite pas à s'associer avec d'autres acteurs des médias ou de la data, comme le rappelle Guillaume de Posch avec les exemples de Munchies, programme développé en lien avec Vice, où celui de l'alliance Gravity.

Des enjeux au coeur des problématiques d'un groupe comme Sud-Ouest, représenté lors du colloque par Olivier Gerolami, son CEO. Alors que les ventes papiers du titre s'érodent de "2 à 3% par an", le groupe a réorganisé ses rédactions pour être en phase avec le virage digital de la presse et ses nouveaux modes de rémunération: "La publicité digitale dépasse 15% de la publicité totale, est l'objectif est d'atteindre les 25% d'ici à trois ans." La mise en place d'une DMP et l'investissement dans l'alliance Gravity sont autant de leviers activés, alors que la régie "devient une véritable agence de communication 360°, avec des offres événementielles, de la génération de leads ou de l'adwords en plus de la vente des espaces de visibilité habituels."


Enfin si l'événement était en grande partie consacré aux investissements dans la création, on retiendra les chiffres témoignant de l'importance des réseaux sociaux pour certains médias comme les chaînes du service public: quand Facebook permet de ramener l'âge moyen de l'audience de France 3 à 25 - 40 ans, contre plus de 60 ans en télévision selon Olivier Montels, deputy director du réseau, "60% de l'audience de France Télévision sur YouTube a moins de 34 ans" selon Laurent Semama, responsable des partenariats média et divertissement de Google en Europe.


Dernier point notable du colloque: l'état des lieux de la vidéo à la demande en France dressé par des acteurs comme Orange, M6 ou Médiamétrie, qui rappelle que 9% des foyers français, soit 4,8 millions d'individus, sont équipés d'un boitier OTT, d'une smart TV ou d'une console permettant de se connecter à des plateformes VoD. Et quand Valéry Gerfaud, directeur de l'innovation digitale de M6 prône l'alliance entre les chaînes et les opérateurs, notamment en matière de partage de la data afin d'éviter une concurrence inutile entre ces deux mondes, David Kessler, directeur d'Orange Content tempère : "Canal + et OCS n'ont pas vocation à devenir partenaires, mais OCS peut travailler avec Studio Canal." Orange va investir 100 millions d'euros dans des contenus, notamment en coproduction, pour alimenter en partie sa plateforme OCS, forte de 3 millions d'abonnés.

 
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