« On peut être médiaplanneur et citoyen ! »

Quels sont les objectifs de votre association ?

Nous voulons favoriser un meilleur équilibre entre médias nationaux et locaux, au profit de ces derniers. En effet, le local est un vrai levier d'attention en termes de communication publicitaire. C'est par ailleurs, un enjeu de société car les médias engagés nourrissent les territoires. On parle de circuit-court alimentaire mais parlons de circuit-court médias. L'association cherche aussi un meilleur équilibre entre les GAMAM et l'ensemble des médias. Quand les annonceurs investissent dans de la presse locale, ils soutiennent les journalistes et donc la démocratie. On peut être médiaplanneur et citoyen. Par le biais de leur stratégie média, l'acte d'achat d'espace n'est pas anodin pour les annonceurs. Acheter local peut leur permettre d'être en accord avec leur engagement RSE.

Quels sont les enjeux de la communication locale ?

L'attention média est un enjeu de taille pour les annonceurs. Or, on sait qu'il y a une appétence des Français pour la proximité. Il y a plus d'efficacité avec les leviers locaux. Nourrir l'écosystème local est un enjeu de société, au-delà de la démarche commerciale avec un impact sur l'emploi, l'environnement ou la situation économique des territoires. La communication locale permet à un annonceur de nourrir sa zone de chalandise. D'autres annonceurs doivent s'engager.

Quelles sont vos perspectives pour 2023 ?

Créée par CoSpirit Groupe, FranceTV Publicité, JCDecaux, et Veepee Ad|Adot, l'association a progressivement été rejoint par Radio France Publicité, Proxistore, Clear Channel, Phenix Groupe et Mobsuccess group. Quatre nouveaux membres ont rejoint les Relocalisateurs : CMI média, régie publicitaire de CMI France ; Mediapost, acteur de la communication de proximité ; 366, régie nationale experte des territoires et Dentsu, groupe de communication et agence média. Nous misons sur 15 adhérents à fin 2023 (X3 VS la création) avec une cotisation de 25 000 euros par an chacun ce qui nous garantit un bon budget de fonctionnement. Nous souhaitons mettre en place des études, des baromètres et des mesures régulières sur la place du local dans les stratégies médias. Et nous allons sensibiliser d'autres acteurs à la cause sur le terrain, tels que les CCI, le scolaire, les acteurs publics... Il faut parler de relocalisation médias comme on parle de relocalisation industrielle.