Uber Eats est sur tous les fronts
En moins de quatre ans, Uber Eats, spécialiste de la livraison de plats cuisinés, s'est implanté dans toutes les villes de plus de 10 000 habitants en France, et deviendra le partenariat-titre de la Ligue 1 de football.
Je m'abonne7 millions de Français conquis en moins de quatre ans. C'est le tour de force réalisé par Uber Eats depuis son installation dans l'Hexagone depuis mars 2016. Il est vrai que le spécialiste de la livraison de repas à domicile ou au bureau, a profité de la notoriété et de la maîtrise de l'expérience client d'Uber, la maison mère : "La réputation de l'application Uber nous a fait connaître très rapidement, d'autant plus que nous nous sommes appuyés sur ses utilisateurs, ainsi que sur sa technologie", souligne Mathieu Maure, Head of Marketing Europe d'Uber Eats.
À l'assaut des villes moyennes
Les ressemblances ne s'arrêtent pas là, le business model étant peu ou prou identique. La plateforme prend 30 % de marge auprès du restaurateur contre un service de livraison clé en main (gestion des paies des coursiers, assurances, etc.). Pour en faire sa promotion, la plateforme a activé des campagnes en TV, en affichage et en digital en novembre 2018. La première prise de parole de sa récente histoire. "Après avoir identifié la recette qui marchait, nous avons lancé plusieurs campagnes", poursuit Mathieu Maure. La dernière campagne décalée " Qu'est-ce qui vous ferait plaisir " de septembre à décembre 2019 s'est ainsi composée de trois films d'un format de 20 et 30 secondes, répartis sur des vagues de deux à trois semaines en TV. Le tout visant à refléter la diversité de l'offre. "Notre objectif est d'apporter du confort et du réconfort à nos clients. La campagne qui insiste sur les notions de services et de confort s'est matérialisée sous divers angles : un joue contre joue avec un sushi, une part de pizza ou des tacos géants sur la chanson "Reality" , jusqu'à ce que la réalité les rattrape, et qu'ils soient livrés. Des comédies qui misent avec succès sur l'absurde avec le choix de costumes hyperréalistes", détaille-t-il.
Résultat des courses : en plus de 3 ans et demi d'existence, Uber Eats compte à ce jour 17 000 restaurants partenaires, 25 000 coursiers et plus de 7 millions de téléchargements. Présent dans 150 agglomérations, couvrant 2 400 villes, Uber Eats s'est implanté dans de nombreuses villes de taille moyenne en 2019 (Ajaccio, Laval, Angoulême, Lens, Périgueux, Thonon-les-Bains, etc.). Pour étendre son portefeuille et gagner des parts de marché, la plateforme élargit son champ d'action, puisque toutes les villes de plus de 10 000 habitants auront accès à leurs services au plus tard le 31 décembre 2019. "Notre ambition est d'avoir la sélection de restaurants la plus large, le juste nombre de coursiers et d'être l'application de livraison préférée du plus grand nombre de clients", éclaire Mathieu Maure.
... Et du football
Dans le même temps, Uber Eats a fait une entrée remarquée dans le milieu du ballon rond en dévoilant sa stratégie de sponsoring. Depuis le début de l'exercice 2019-2020, Uber Eats est sponsor maillot de l'OM, en plus d'être le sponsor majeur du club phocéen. Également sponsor de la Ligue 1 cette saison, Uber Eats deviendra à compter de la saison 2020-2021 et ceux, pour deux saisons, partenaire titre du championnat de France de Ligue 1, prenant la succession de Conforama : "Il y a une multitude de motivations. On sait que la Ligue 1 est la compétition préférée des Français. Avec ce futur naming, c'est l'occasion d'être sur le devant de la scène toute l'année, de toucher tout le monde, y compris la gent féminine, explique le Head of Marketing Europe d'Uber Eats. Tout est parti des centres d'intérêt de nos clients. Le foot est un point de passion fort et commun pour les Français et cela colle parfaitement à nos moments de consommation. Un fan de foot consomme deux fois plus qu'une personne devant sa TV. Dans ce sens, le sponsoring est un moyen d'atteindre nos objectifs et inclut de la visibilité média et particulièrement en TV. Notre pari c'est de nous imposer comme le réflexe des Français quand ils regardent le football".
Le naming de la Ligue 1 pour deux saisons rapportera 15 millions d'euros par saison à la Ligue de football professionnel (LFP) et constitue d'ailleurs le meilleur contrat de naming de championnat en Europe. Sans le communiquer formellement, la plateforme souhaite dépasser les 10 millions de téléchargements d'ici 2022. En attendant de très nombreuses activations aux quatre coins de l'Hexagone l'année prochaine, une première initiative a déjà été annoncée : à partir de 2020, le ballon du match sera apporté sur la pelouse par un livreur d'Uber Eats. "Par ailleurs, nous avons eu une première activation purement marseillaise avec "L'OM c'est nous'', puis une seconde avec le Classico entre le PSG et l'OM le dimanche 27 octobre 2019. À cette occasion, l'humoriste Roman Frayssinet et le chanteur Soprano ont communiqué en disant qu'ils ne seraient pas en spectacle ou en concert, mais devant le match avec une commande Uber Eats", témoigne Mathieu Maure.
La plateforme compte développer ces deux contrats de sponsoring en 2020, tout en étant à l'affût d'autres challenges : "Nous souhaitons davantage convertir les gens à la livraison de repas plutôt que de grignoter des parts de marché". Un acteur qui a décidément le sens de la répartie et des affaires.
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