Pheed : le nouveau Twitter ?
Créée à Los Angeles le 12 octobre 2012 par O.D. Kobo, l'appli iPhone Pheed cartonne aux États-Unis. Décryptage avec Cyril Paglino, cofondateur de l'agence Wizee.
Je m'abonnePour beaucoup c'est " le nouveau Twitter ". Elle s'appelle Pheed, et c'est l'appli iPhone en vogue aux États-Unis, surtout auprès des ados. Créée à Los Angeles le 12 octobre 2012 par O.D. Kobo, elle est inspirée de Facebook, Twitter, Tumblr, Instagram, YouTube, et SoundCloud. Elle permet de publier tous types de messages : audio, vidéo, photo, texte... Autre particularité ? Les membres peuvent imposer un paiement pour accéder à leurs contenus. De quoi notamment attirer les célébrités, comme Rihanna, Miley Cyrus, Justin Bieber ou encore Paris Hilton.
Cyril Paglino, co-fondateur de Wizee, agence d'endorsement, donne son point de vue sur Pheed et ses possibilités de développement sur le marché français.
1/ Que pensez-vous de Pheed?
Le produit ne ré-invente rien, mais est très bien pensé. Il est simple, user friendly, très efficace. Pheed combine les points forts de Twitter, Facebook et Instagram, le tout dans une seule et même appli.
2/ L'appli Pheed peut-elle se développer en France ?
Chez Wizee, on s'y intéresse, mais nous allons devoir attendre un peu avant d'envisager de l'intégrer dans notre stratégie. Les célébrités françaises ont déjà mis du temps à ouvrir un compte sur Twitter et Instagram. Je ne les vois donc pas se ruer vers Pheed dans les prochaines semaines pour les mêmes raisons. Il y a aussi ce problème "d'abondance" des réseaux qui peut en effrayer certains. Mais pourquoi pas dans les prochains mois.
3/ Le concept des contenus payants pour les profils des célébrités fonctionnerait-il en France ?
Les contenus payants chez les pureplayers fonctionnent bien, et particulièrement pour les médias. Mais concernant les contenus payants de Pheed, je ne suis pas certain qu'ils soient efficaces pour les célébrités. Déjà parce qu'ils demandent une grande habilité d'usage. Et puis, en France, les artistes et les sportifs sont souvent critiqués du seul fait de figurer dans des campagnes de publicité. C'est un comportement très français, qui n'existe pas aux États-Unis par exemple. Partant de ce postulat, les imaginez-vous demander de l'argent à leurs audiences pour des contenus, qui en plus étaient autrefois gratuits ?
4/ Plus largement, quelle place tient le mobile dans les campagnes Wizee aujourd'hui ?
Nous intégrons de plus en plus le mobile dans nos campagnes marketing. Nous sommes convaincus depuis un moment que le mobile occupe et continuera d'occuper une place énorme dans la vie des gens. De la consommation de contenus sur mobile en passant par sa création et le paiement via mobile : tout cela est en route et n'est pas prêt de s'arrêter. D'ailleurs, l'accès à des smartphones de qualité à des prix de plus en plus bas, ou encore la 4G, ne vont faire qu'alimenter ce phénomène.
De plus, Cisco annonçait il y a deux ans qu'en 2015, 70% des contenus Web seront des vidéos, dont une bonne moitié sera consommée et créée depuis des mobiles. C'est exactement ce vers quoi on tend.
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