Les conditions à réunir pour un lancement réussi
Que faut-il pour lancer un catalogue ?
Avoir un
fichier, c'est déjà beaucoup. Lorsque vous voulez créer un catalogue,
posez-vous d'abord la question : à quelle cible pourrais-je m'adresser avec ce
type de produit ? Du moment où vous avez réussi à définir l'unité de la cible,
la spécificité de votre futur catalogue est acquise. Ensuite, il faut dégager
un angle, une manière de présenter les produits, qui vous permettra d'établir
avec le client une relation allant au-delà de la simple mise à disposition des
articles. Et n'oubliez pas de vous demander si votre catalogue ne devrait pas
se limiter à une fonction explicative, comme ceux de la Fnac ou de Décathlon.
Gérer un catalogue spécialisé, c'est quand même plus simple que diriger La Redoute ?
Le défi d'un généraliste est de chercher à
être aussi compétent que la somme des spécialistes. A l'opposé, un spécialiste
devrait faire preuve dans la gestion des commandes, dans la livraison et la
logistique, des qualités et des performances que l'on prête habituellement à un
généraliste. Et c'est là que l'on trouve le plus souvent les défauts d'un
catalogue spécialisé : dans la faiblesse de la logistique et de la livraison.
Comment affirmer son positionnement par le choix des produits ?
Prenons le marché du jouet. Imaginons qu'une enseigne comme
Toys'R'Us décide de créer son catalogue de vente à distance. Comparons-le à
celui d'Eveil & Jeux. On verra alors chez Toys une grande masse de jouets en
plastique, avec beaucoup de couleurs, pas très chers et destinés à un public
très large. Chez Eveil & Jeux, on trouvera une sélection de jouets orientés
vers le développement de l'enfant, des produits qui visent le bénéfice
simultané de l'enfant et des parents, et pas de jouets de guerre. Les deux
positionnements seront bien affirmés et distincts. Mais, trouver un bon
positionnement et de bons acheteurs ne signifie pas réussir pour autant.
L'équilibre économique ne sera pas toujours atteint. Vous pouvez avoir 40 000
acheteurs fidèles et perdre, car il vous aurait fallu en avoir 60 000 pour être
rentable.
Quels sont les positionnements porteurs ?
Avant tout, le sexe ! Ce dernier a toujours été le vecteur d'utilisation des
nouvelles technologies. Les seuls catalogues vraiment et fortement rentables
sont ceux-là, ceux qui proposent des photos, des objets, de la lingerie. Ce
sont aussi les seuls à ne pas être côtés en Bourse. Les investisseurs n'y vont
pas, cela fait mauvais genre.
Pourquoi le sexe ?
Parce
que les clients des vépécistes du sexe perçoivent la distance comme un élément
de sécurité. Ils n'auraient pas toujours le courage de rentrer dans une
boutique spécialisée, dans une petite ville. En revanche, un colis livré par La
Poste garde son apparence anonyme. La distance est ici une condition nécessaire
à la réalisation de l'achat.
Peut-on réussir dans d'autres domaines ?
La réussite d'un catalogue, de manière générale, est
conditionnée soit par son exhaustivité, soit par sa pertinence dans un domaine
donné. Le catalogue doit permettre au client d'éviter le tour des magasins,
faciliter l'achat par une structure permettant au client la comparaison des
articles entre eux, apporter la dimension d'un outil d'aide à la décision.