Faut-il externaliser ?
Certains prestataires, comme Bertelsmann Services, proposent de vous décharger des envois des catalogues et même de l'expédition des commandes.
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La diffusion à grande échelle d'un catalogue demande quelques compétences
particulières, notamment dans la gestion des flux de diffusion du catalogue
lui-même. Typiquement, une campagne dans la presse va provoquer une vague de
demandes de catalogues bien supérieure à la moyenne. On pourrait alors
considérer que le but a été atteint. Faut-il encore pouvoir envoyer les
documents rapidement et sans décevoir les prospects. Pour industrialiser ce
processus d'envois, certains vépécistes font appel à des prestataires comme
Bertelsmann Services. Cette entreprise assure, par exemple, la diffusion des
catalogues pour les enseignes Center Parcs et Pierre et Vacances. La demande
est générée à partir des insertions publicitaires ou bien sur une boîte vocale,
le centre d'appels ou par courrier électronique. Malgré cette multiplication
des canaux, les coupons restent encore le moyen le plus important en volume,
avec près de 70 % des envois. Les demandes de catalogue seront transmises dans
le centre de production de Bertelsmann, dans le Pas-de-Calais. Là, les coupons
vont être triés selon le code média relatif à leur origine. Ensuite, ils
passeront à la saisie. Le nom, le prénom, l'adresse et tout autre élément
qualifiant comme l'âge ou le nombre d'enfants, seront répertoriés. A partir de
là, on lancera la préparation du pli, l'édition d'un document personnalisé, le
façonnage, le dépôt postal. La saisie des informations peut être réalisée de
manière manuelle ou automatique suivant le support utilisé. Les annonces et les
coupons presse comptent justement parmi les mauvais exemples car les tarifs
élevés d'insertion publicitaire forcent à utiliser de petits formats qui
passent difficilement à la saisie optique. En revanche, sur une lettre de
relance ou sur un encart jeté en carton, on peut prévoir le "peigne", la ligne
avec les cases à remplir qui faciliteront la saisie optique des noms. Sur les
bons de commande à partir du catalogue, la saisie est encore un peu plus
complexe car il faut lire le nom, le prénom et le numéro du client, mais aussi
vérifier la correspondance du nombre d'articles commandés et leur prix avec la
somme totale en bas du bon, pour fiabiliser la commande. Bertelsmann Services
réalise le même genre de prestations pour Ikea ou pour Maisons de France. « Le
processus industriel est le même qu'il s'agisse d'un catalogue généraliste ou
d'un spécialisé, remarque Alain Monteux, directeur du service clients et
logistique chez Bertelsmann Services. Dans certains cas, nous pouvons aussi
nous charger d'une action de relance, sur un fichier de non-commande. » Mais
nombre d'entreprises de VPC préfèrent garder cette activité en interne à cause
de son caractère confidentiel. En plus du routage des catalogues, soit quand
même 1,5 million de plis par an, Bertelsmann Services réalise aussi l'envoi des
produits à la réception du fichier de commandes quotidien, notamment pour le
vépéciste Sedao. A l'issue de l'édition des factures, bons de préparation,
étiquettes transporteurs etc., les commandes sont préparées sur la chaîne de
colisage mutualisé avec un entrepôt associé. Bertelsmann réalise près de 200
000 expéditions par an pour le compte de Sedao, et gère aussi le traitement des
retours. « Il nous arrive d'envoyer des produits de tailles relativement
variées, des pochettes avec des cartes-vignettes pour les gamins jusqu'à des
vélos », constate Alain Monteux. Pour l'envoi des produits, le prestataire est
rémunéré à la tâche. Il affirme ne pas trop s'éloigner des coûts constatés dans
la vente par correspondance, soit 10 à 25 % pour la préparation des commandes
et le transport. Mais la fourchette est suffisamment large pour justifier que
différentes options soient examinées avant de choisir le prestataire.