Google met en place un bouton pour se désabonner des newsletters sur Gmail
Avant sur Gmail - le service de messagerie gratuit de Google - se désabonner d'une newsletter relevait parfois de la partie de cache-cache. L'utilisateur devait scroller et descendre tout en bas du message à la recherche d'un lien de désinscription, qui parfois même le renvoyait vers un site Internet qui, après une ultime confirmation de sa part acceptait (enfin) de prendre en compte sa demande de désabonnement. Mais ça, c'était avant.
Après l'avoir testé pendant plusieurs mois, Google vient de déployer à grande échelle une fonctionnalité de désabonnement express sur Gmail. Ce service prend la forme d'un bouton "Se désabonner". Il est situé en-dessous de l'en-tête du message et à côté de l'adresse mail de l'expéditeur. Pour se désinscrire, un seul clic suffit. Google s'occupe du reste.
Cette nouveauté concerne les newsletters, les messages promotionnels (qui prennent souvent la forme d'une newsletter), mais aussi les courriels provenant de forums ou de réseaux sociaux (comme les notifications Facebook, LinkedIn ou Viadeo).
De prime abord, pour qui officie dans les métiers du marketing, cette nouvelle fonctionnalité Gmail pourrait s'apparenter à une catastrophe, mais de prime abord seulement. Car passé le moment de panique qui consiste à réaliser que les internautes vont désormais pouvoir refuser en un clic et un seul de recevoir telle ou telle information, après ce moment de panique légitime, vient le temps de la réflexion.
Tout d'abord, ce bouton Gmail est un moindre mal si l'on considère qu'il existe déjà des services gratuits qui à l'instar d'un Unroll.me (lancé en juin 2013) permettent de se désinscrire, en un seul clic, de toutes les newsletters que l'on reçoit. Et pas seulement sur Gmail. Ensuite, si un expéditeur de newsletter se croit futé à l'idée d'envoyer indistinctement une information à une population d'internautes sans ciblage particulier, le plus souvent la logique veut que ce moment de réjouissance soit de courte durée.
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Limiter les abus
Car une fois dissipée pour l'expéditeur la satisfaction de l'envoi massif, du côté du destinataire ce type d'envoi est vécu comme une pollution, contre-productive pour l'image du produit dont on entend vanter les mérites. En ce sens, le bouton "Se désabonner" de Gmail permet de clarifier les choses en même tant qu'il est une invite à limiter les abus. Enfin, pour les vrais professionnels du marketing, l'apparition d'une telle fonctionnalité est aussi un appel à travailler la qualité et à cibler mieux encore les informations envoyées.
Depuis la Loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) du 21 juin 2004, le prospecteur, c'est-à-dire l'expéditeur d'une newsletter, est dans l'obligation d'indiquer ses coordonnées pour que le destinataire, c'est-à-dire l'internaute qui reçoit ladite newsletter, puisse faire cesser cette prospection (Art.22 de la LCEN, codifié dans le code des postes et des communications électroniques, article L 34-5). En cas d'infraction à cet article, c'est la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) qui est compétente pour recevoir les plaintes et constater les infractions.
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