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Les tendances digitales de 2014

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Tour d'horizon sur les nouvelles tendances digitales par Timothée Raymond, directeur général de l'agence Equinoa.

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E-commerce et personnalisation : la révolution est (enfin) en marche

Cela fait 15 ans que l'on est impressionné à chaque mail que l'on reçoit d'Amazon, qui semble nous connaître mieux que nos meilleurs amis, et pourtant, rares sont les e-commerçants qui ont réellement recours à la personnalisation des contenus on et off site. Depuis cette année, les choses changent, mais le défi paraît néanmoins titanesque.

Le plus important, pour y arriver, est de segmenter ses consommateurs en un nombre humainement gérable de groupes, selon les dimensions classiques : comportement (grâce aux données de navigation et d'achat) ; provenance : en fonction du canal, l'information à présenter n'est pas la même ; données environnementales : localisation, météo, device mobile ou desktop ; connaissance client traditionnelle (programme de fidélité, intérêts déclarés).

L'hyperciblage des consommateurs

L'année 2014 promet d'être dédiée à l'hyperciblage des consommateurs via les leviers traditionnels (e-mailing, search, display), mais aussi on-site et en magasin.

Ainsi, Starbucks va nous proposer notre café préparé via une application mobile de météo (qui transmet donc notre localisation), lorsque nous passerons à proximité d'un point de vente, et Zalando semble avoir compris assez vite que j'étais un homme, à en croire les homepages qui me sont présentées !

Un point à ne pas négliger, pour porter la personnalisation on-site, est de prévoir que son site, d'un point de vue graphique et ergonomique, puisse fortement varier en termes de contenu.

Ibeacon : le marketing en 3D

Avec l'introduction de la technologie iBeacon, dévoilée lors de sa dernière keynote, Apple nous invite à concevoir le marketing en 3D. Il révolutionne bel et bien l'omnicanal en déployant un pont de plus entre digital et monde réel.

IBeacon est un petit émetteur radio qui permet à un téléphone de localiser un endroit très précisément, même en intérieur, et de recevoir des informations spécifiques. Ainsi, un point de vente peut "pousser" des notifications à un client qui passe à proximité (si ce dernier l'a accepté, évidemment), ou l'inviter à se rapprocher d'un produit en le guidant précisément vers ce dernier. Mais ce que peu de gens savent, c'est qu'Apple utilise aussi cette fonctionnalité pour suivre le parcours d'un client dans ses magasins. Ainsi, on saura, quand vous entrez dans un magasin, que vous avez commencé à remplir un panier dans l'application mobile Amazon avec certains produits et on pourra ainsi personnaliser votre expérience en magasin en vous amenant là où se trouvent les produits qui vous intéressent ou en vous offrant un coupon de réduction sur le livre que vous convoitiez chez Amazon. Il y a peu, Qualcomm a annoncé son propre dispositif, compatible iOs et Android : pas de doute, le futur du retail physique passe par les ondes, et la réconciliation des univers on line et off line est en route !

L'internet des objets, quelle utilité ?

Aujourd'hui, on distingue deux grandes catégories d'objets connectés : les passifs, qui existent depuis quelque temps déjà, et les objets actifs, qui semblent très prometteurs. Grâce à des capteurs plus ou moins sophistiqués, les objets connectés passifs enregistrent des informations sur le monde extérieur et les retransmettent sur Internet. La caméra de vidéosurveillance en est l'ancêtre, le Parrot Flower Power, qui veille sur vos plantes, en est le rejeton improbable. Derrière ces produits, une application, web ou mobile, permet de mettre les données en forme et de déclencher des actions spécifiques.

Les objets connectés actifs eux, sont capables d'agir en fonction des données qu'ils collectent. On peut imaginer une poignée qui reconnaît l'utilisateur et met sa musique préférée lorsqu'il entre dans la cuisine, un drone qui sélectionne le meilleur itinéraire pour aller chercher votre baguette et qui vous donne des informations sur l'endroit que vous traversez.

Bientôt, pour être un e-commerçant performant, c'est tout l'écosystème digital qu'il faudra occuper, et plus seulement être présent sur un site web dernier cri ou une application mobile.

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