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Line Gasparini (366) : "La PQR allie puissance et confiance"

Depuis le 1er janvier 2025, Line Gasparini, DG de la régie 366, remplace Stéphane Delaporte à la tête de la régie de la PQR. Au coeur des dossiers depuis 6 ans déjà, elle entend accélérer sur le volet digital, la data et la technologie. Présentation de sa feuille de route.

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Line Gasparini (366) : 'La PQR allie puissance et confiance'
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Cap sur 2025 avec votre arrivée à la tête de la régie. Quelle est la place de la PQR dans un environnement médiatique instable et chahuté ?

Line Gasparini : L'année 2025 sera probablement marquée par un man­que de visibilité et de l'attentisme entraînant de nécessaires arbitra­ges. Le phénomène de concentration des médias va s'accélérer, mais, pour autant, je pense que la presse quotidienne régionale conserve ses spécificités et peut saisir des opportunités dans ce contexte. Dans une société de plus en plus fragmentée, la PQR est un média qui rassemble et qui fait consensus en s'adressant à tous (18 millions de personnes chaque jour). C'est l'alliance de la puissance et de la confiance, puisque c'est le premier média en lequel les Français déclarent avoir confiance. Je pense que les territoires sont le dernier endroit où, finalement, il n'y a pas de bataille.

Quel est le bilan chiffré pour 2024 ?

L. G. : Nous réalisons un chiffre d'affai­res de 110 millions d'euros avec une très forte dynamique concernant l'activité digitale, qui enregistre une hausse de 23 %. C'est une vraie performance sur le marché. Nous visons 15 % à 20 % de progression sur le digital en 2025.

Quelle est votre feuille de route à travers le projet Fast Forward ?

L. G. : Depuis sa création, il y a 10 ans, la régie 366 fonctionne comme un hub d'accès exclusif et de simplification pour les annonceurs nationaux vers les médias de proximité dans toute leur diversité. Dès le départ, les enjeux se sont concentrés sur la simplification, l'innovation et surtout l'intégration de la technologie. L'enjeu est d'être identifié pour ce que nous sommes, l'expert des territoires offrant aux annonceurs des solutions de proximité avec la puissance et la granularité les plus diverses possibles. Ceci leur permet de composer, de travailler avec leurs agences... Dans cette logique de massification, nous gérons du print et du digital, avec nos éditeurs de PQR, et nous avons intégré une vingtaine de chaînes de télévision, il y a maintenant quatre ans, avec des chaînes locales, nous permettant de devenir un acteur de production audiovisuelle.

Quelle est votre stratégie avec l'intégration récente de 20 Minutes dans votre portefeuille ?

L. G. : En intégrant 20minutes.fr en septembre dernier, l'enjeu est d'accélérer la transformation digitale et la reconnaissance de 366 en tant qu'acteur du digital. Le titre faisait partie déjà de l'écosystème de nos éditeurs, puisque les actionnaires de 20 Minutes sont des éditeurs de PQR, mais nous commercialisons l'intégralité des inventaires digitaux. Tout le staff technologique de 366 a été mis à la disposition de la marque, ce qui a renforcé la performance de l'offre de 20 Minutes, couplée à des offres communes. Et nous allons accélérer en 2025. Le média 20 Minutes conserve la partie opérations spéciales et brand content, avec une proximité forte avec la rédaction. 20 Minutes est une marque référente sur le numérique, avec une diffusion en région parisienne, et qui a une complémentarité éditoriale sur les sujets d'enter­tainment, de culture, de loisirs, en complément avec Diverto. Son intégration nous permet d'atteindre une taille critique. Ainsi, 366 devient la première régie publishers de France avec ses 10 millions d'internautes qui consultent au moins des assets de presse quotidienne régionale chaque jour.

"Nous visons 15 % à 20 % de progression sur le digital en 2025." Lina Gasparini

Vous évoquez Diverto. Son succès dépasse vos prévisions ?

L. G. : C'est une marque jeune qui a trouvé sa place - près de 50 % de parts de marché de la presse TV - en renouvelant le traitement de l'actua­lité de la télévision et au-delà des plateformes, du divertissement, de la culture populaire. Diverto s'adresse à tous les lecteurs de PQR, à 3 millions de Français chaque semaine, pour un temps de lecture différent, plus léger, familial, au sein du foyer. Diverto est un succès également sur le digital (et notamment les réseaux sociaux) avec 4,3 millions de vidéos vues chaque mois et surtout une progression de 152 % versus 2023. Sur les sujets loisirs, l'émotion capte l'attention et la vidéo est idéale pour cela. Nous allons poursuivre en 2025 avec le lancement d'une application, mais aussi une accélération sur les opérations spéciales et le contenu de marque, avec des solutions sur mesure pour les annonceurs. Vrai succès d'intégration, Diverto pèse pour 10 % du CA de la régie.

Quels sont vos axes de développement liés à la monétisation ?

L. G. : Dès la création de 366, au-delà de la simplification et de la perfor­mance, la plateforme déploie une dimension servicielle avec la notion d'agilité, de rapidité dans les intégrations que nous sommes capables de mettre en place à tout niveau. Nous constatons que nos audiences sont totalement bimédias. Nous avons 30 % d'exclusifs en digital, et pour le reste, nos lecteurs passent du print au digital, en passant même par des podcasts... Les contenus sont faits pour être accessibles partout, ceci n'est plus un sujet. Donc, nous avons réfléchi à une offre, « all in », qui permet effectivement ­d'aller au-delà du device et de raisonner en termes d'audience. C'est une offre bimédia avec des formats totalement homothétiques, en l'occurrence sur des formats pleine page en print et dans l'article dans le Web. Dans les deux cas, les formats ont de l'impact. Ils sont efficaces. Nous facilitons également le travail des agences, des annonceurs en proposant de travailler les assets créatifs print pour le digital grâce à notre studio. Et puis, dernier service, nous mesurons l'efficacité des campagnes. La régie, qui réalise 150 post-tests par an, est très soucieuse de mieux gérer l'efficacité des campagnes. On gagne en moyenne 25 % sur les lecteurs doublement exposés print ou digital par rapport à une exposition 100 % print ou 100 % digital, et même sur certains secteurs, la progression est de 50 % sur les items de branding. On va un pas plus loin en 2025 dans l'intérêt de nos annonceurs et leurs agences et dans une logique d'accompagnement, en intégrant automatiquement une dimension digitale aux mono-insertions à forte exposition pour un meilleur impact.

Comment intégrez-vous la technologie dans l'écosystème 366 ?

L. G. : Notre objectif est de développer une plateforme qui permettra d'avoir un accès simplifié et exclusif à nos inventaires digitaux. La régie 366 est un média où l'accès aux inventaires sur l'open web est le plus ouvert. Et je pense que la création de valeur passe par un accès plus maîtrisé, plus exclusif de nos inventaires, car notre reach est important, et nos inventaires ont de la valeur. Cette valeur doit se répercuter chez chacun de nos éditeurs, mais aussi chez nos annonceurs.

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