Développement durable : plus qu'hier et moins que demain

A l'occasion de la Semaine du Développement durable, l'Ifop a révélé quelques enseignements de son Observatoire du Développement Durable. Alors qu'en octobre 2002, seul un Français sur trois (33 %) avait déjà entendu parler du concept de "développement durable", ils étaient près de trois sur cinq (57 %) lors de la 5ème vague réalisée fin 2005, soit une notoriété deux fois plus forte en quatre ans. 85 % des personnes interrogées auraient ainsi entendu parler de développement durable par des reportages ou des informations à la télévision, 78 % par des articles lus dans la presse, 64 % par le biais de la radio. Mais les médias ne sont pas les seuls prosélytes du concept ; ils sont concurrencés sur ce terrain par les politiques et les élus qui s'avèrent aujourd'hui d'essentiels relais de communication. 72 % des personnes interrogées ont entendu parler du développement durable par leur intermédiaire. Pour leur part, les magazines et les sites internet des marques et d'entreprises font figure de relais secondaires (avec respectivement 24 % et 14 % de citations). Et de fait, le monopole de la parole légitime sur le sujet échappe encore pour une large part aux entreprises, malgré leur prise de conscience de l'importance de l'enjeu et leurs efforts soutenus en ce domaine : moins d'un Français sur cinq (19 %) déclare avoir entendu parler de développement durable par le biais de son entreprise. Pour être fortement corrélé à l'écologie, le développement durable n'en est pas moins associé à la recherche du progrès social pour tous (de l'avis de 75 % des personnes interrogées) et au développement économique en général (pour 75 % d'entre elles).