Un livre vert sur la dématérialisation
Selon un ouvrage publié par Syntec Informatique, la numérisation des documents permettrait de réduire l'impact sur l'environnement.
« La dématérialisation, levier de développement durable », tel est l’intitulé du livre vert publié récemment par Syntec Informatique, l'organisation professionnelle des SSII et des éditeurs de logiciels en France.
Au-delà des effets positifs de la numérisation en termes de réduction des déplacements professionnels, de la consommation de papier ou encore des déchets,…, cet ouvrage rappelle que le caractère écologique d’une telle alternative repose avant tout sur les efforts menés par l'industrie informatique pour réduire ses propres émissions. Car en effet, la dématérialisation génère des volumes de données croissants faisant appel à des infrastructures de traitement et stockages informatiques particulièrement énergivores tout au long de leur cycle de vie et donc émetteurs de CO2. De plus les systèmes d'information sont en partie constitués de matériaux rares, souvent nocifs pour l'environnement et la santé, mais également complexes et coûteux à recycler.
Ainsi, ce livre souligne quelques pistes d’actions permettant de rendre la dématérialisation plus verte encore : recourir à des logiciels de compression, favoriser une gestion dynamique des données et des moyens de stockage utilisés, développer des programmes en mode digital pur (accessibles en téléchargement plutôt qu'en CD/DVD avec packaging associé),…
Pour réduire la facture énergétique liée à l'augmentation des données, il est également possible de jouer sur de nombreux paramètres au niveau de l'infrastructure : l’architecture des bâtiments hébergeant les datacenters, la conception de la solution informatique, le choix des équipements, etc. Plus encore, l’étude conseille d’établir un suivi de la consommation électrique des matériels informatiques pour identifier les sources de dépenses d’énergie dans l'infrastructure. Un reporting des coûts énergétiques associés aux différents équipements, le recours plus systématique à des énergies renouvelables et enfin l'audit énergétique du parc informatique ou du datacenter s’imposent également comme des leviers écologiques non négligeables.
Rappelons que selon le “Rapport TIC et Développement Durable” publié par le gouvernement en décembre 2008 et basé sur l'étude “Smart2020”, la dématérialisation représenterait en France un potentiel d’économies de 20,7 millions de tonnes de CO2.
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