Tour d'horizon des impairs culturels à ne pas commettre avec les Indiens
Vous voulez faire affaire avec les Indiens ? Mais vous craignez de commettre une faute impardonnable aux yeux de votre interlocuteur ? Suivez le guide avec Laurent Goulvestre, auteur du livre "Les clés du savoir être interculturel" aux éditions Afnor.
Je m'abonneLa récente visite du président François Hollande en Inde a une nouvelle fois montré l'importance pour une entreprise française de s'y implanter. Comme nous l'avons fait avec les Allemands, et les Chinois, voici quelques conseils de Laurent Goulvestre, auteur du livre Les clés du savoir être interculturel, pour ne pas commettre d'impair culturel avec votre interlocuteur indien.
L'Inde, la complexe
L'Inde attire les investisseurs étrangers mais " l'erreur principale serait de se dire que les Indiens sont proches de nous parce qu'ils sont initiés à la culture occidentale. Et ainsi de penser que cela va être plus facile. Là où en Chine on fait attention à la copie, aux rituels, à la langue, on se laisse plus facilement "embobiner" par un Indien, car on se méfie moins. Alors restez sur vos gardes. "
Ensuite, sachez que lorsque vous travaillez avec un indien en sous-traitance, vous ne devez pas lui confier seulement une partie du projet sans qu'il puisse en avoir une vision globale. Impliquez-le au plus tôt. Considérez-le comme un partenaire à part entière.
Attention à ce que vous dites
Autre point à considérer, n'arrivez jamais devant un Indien en parlant tout de suite affaire. " Arrivez plutôt la veille, conseille Laurent Goulvestre. Visitez un ou deux temples. Vous pourrez ainsi débuter la rencontre par ce sujet et faire plaisir à votre interlocuteur souvent très pieux. " De façon générale, n'hésitez pas à vous intéresser à leur religion. Et ne souriez surtout pas de leurs croyances.
En revanche, certains sujets restent tabous. " Ne dites pas que vous faites également des affaires avec la Chine, ne parlez pas du Pakistan, ni de la pauvreté. "
Et attention à comment vous le dites
Attention également, sachez que les Indiens jugent votre niveau de compétence sur votre niveau d'anglais. En effet, en Inde, les élites étudient en Grande-Bretagne ou aux États-Unis et ont donc un anglais parfait, signe de leurs études supérieures.
Par ailleurs, l'Indien ne comprend pas que l'on communique uniquement par e-mail. Il a besoin de contact. N'hésitez pas à échanger une fois par semaine au téléphone, le plus souvent pour parler de tout et de rien.