Les temps forts du Mobile World Congress
Ce qu'il fallait retenir du salon de Barcelone, selon Jérôme Stioui, p-dg du groupe Ad4Screen, spécialiste du marketing mobile à la performance.

Une ville dans la ville qui attire, à Barcelone, l'écosystème mobile du monde entier. Jérôme Stioui, p-dg du groupe Ad4Screen, livre ses temps forts de l'édition 2014 du Mobile World Congress.
Construction d'un écosystème autour de Facebook
Facebook se positionne comme une entreprise " mobile first ". Le média social devrait lancer prochainement son propre réseau publicitaire mobile. Il s'agirait de vendre des espaces pub sur des applis tierces en capitalisant sur les données que le réseau social a collectées sur ses membres.
Parallèlement, le réseau social reprend la main sur la data collectée sur Facebook par les prestataires membres de son programme Preferred Marketing Developer (PMD). Outre Kontagent sur le mobile analytics, le média social a déréférencé HasOffers, spécialisé dans le tracking mobile. Officiellement, Mark Zuckerberg reproche à la plateforme de ne pas avoir respecté les règles de privacy, et en particulier, d'avoir conservé la data collectée sur les internautes au-delà de la durée autorisée. Officieusement, Facebook chercherait à imposer son propre SDK pour accéder directement à ces données de tracking.
Dans le même temps, le réseau social annonçait le rachat pour 19 milliards de dollars de l'appli de messagerie WhatsApp, 500 millions d'utilisateurs dont 70% d'actifs. " Cet événement met en valeur la puissance de l'écosystème des applis mobiles. Vous ne voyez pas de rachat de cette envergure pour un site mobile ", souligne Jérôme Stioui, p-dg du groupe Ad4Screen, spécialiste du marketing mobile à la performance.
Montée en puissance des acteurs du RTB
Les réseaux publicitaires étaient moins présents sur le salon alors que les différents acteurs de la chaine de valeur du RTB occupaient davantage d'espace dans les allées. Selon Jérôme Stioui, il s'agit d'une dynamique de fond sur le mobile comme sur le web à telle enseigne que des réseaux publicitaires de référence comme InMobi et Millenial Media investissent de plus en plus vers des solutions RTB (cf. le MMX ou Millenial Media Exchange). " Avant, les annonceurs achetaient un support et un emplacement ; aujourd'hui, ils achètent aux enchères des profils ciblés en temps réel où qu'ils soient ", fait remarquer Jérôme Stioui.
Des applis au service des objets connectés
Difficile d'échapper aux objets connectés avec la présentation de la nouvelle montre Galaxy Gear Fit de Samsung qui permet de calculer son rythme cardiaque, le nombre de calories brûlées ou encore ses pas effectués dans une journée (podomètre). Idem pour son nouveau smartphone Galaxy S5 qui permet aussi de calculer son rythme cardiaque en posant son doigt sur un capteur. Le marché de la santé offre clairement un débouché.
" L'écosystème des applis va irriguer les objets connectés - montre, voiture, réfrigérateur, et va permettre de déployer des stratégies relationnelles ", estime Jérôme Stioui. Quelque jours seulement après le salon, Apple dévoilait, ainsi, CarPlay, un assistant vocal automobile qui fonctionne avec l'iPhone. Surtout, " les objets connectés permettent de diffuser des push notifications de ses applis préférées. Plus besoin de sortir son téléphone de sa poche... ", souligne Jérôme Stioui.
Fin définitive de l'app discovery
Après AppGratis, Apple a bloqué l'appli mobile britannique, MagicSolver. Appsfire et Appli Privée se sont elles-mêmes retirées de l'AppStore. Apple voyaient d'un mauvais oeil, ces business, qui mettent en avant des applis contre rémunération et qui, de fait, faussaient les classements de l'AppStore. Une logique perverse renforcée par des méthodes de " chasseurs de primes " qui consistaient à proposer aux éditeurs d'applis

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