[Salon de la franchise] Les 5 secteurs qui ont le vent en poupe

1. La restauration rapide, toujours appétissante

Au menu de l'année 2015, des concepts " take away ". " Le haut de gamme se démarque, notamment via le boom des burgers premium, comme ceux proposés chez Big Fernand, relève Stéphanie Cinato di Fusco, responsable nationale Réseaux du cabinet de conseil In Extenso (groupe Deloitte). Également, les bagels arrivent au pas de course : les Bagelstein, Bchef, New York Factory, Bruegger's... ou encore Bagel Corner ". Particulièrement gourmand, ce dernier, qui promet un service en moins de 70 secondes, vise les 100 points de ventes d'ici 2020. C'est peu de dire qu'il est pressé...

2. La mode est en vogue

Qu'est-ce qui a tapé dans l'oeil de la responsable du secteur mode du salon ? " Un petit réseau espagnol du nom de Friking ", répond Souad Zerroug, responsable commerciale du secteur mode/prêt-à-porter chez Reed Expositions. Il se présente comme étant la franchise de mode la moins chère [12 500 euros d'apport seulement, ndlr] et la plus rentable d'Espagne ". Son credo : la fabrication et la commercialisation de vêtements personnalisés et d'accessoires tendance. Innovante, Friking dispose d'un système complètement automatisé qui contrôle la distribution des vêtements ainsi que la communication entre les franchisés et le siège. Par ailleurs, des enseignes plus matures mais tout aussi déterminées, ayant refait leur concept, ont retenu son attention. Comme Aigle, plus lifestyle aujourd'hui, qui expose pour la première fois au salon en revendiquant haut et fort la puissance de son réseau (groupe Mauss, auquel appartient aussi Lacoste et Gant). " Nous visons trois ouvertures cette année ", indique David Lamarche, directeur commercial Europe Aigle, qui compte déjà 26 affiliés dans ses rangs. " Aux candidats intéressés, nous proposons un nouveau concept de magasin efficace, baptisé Héritage, que nous avons testé à Tours et Bayonne auprès de nos affiliés ", ajoute-t-il. Autre marque connue qui débarque à Franchise Expo, TBS (filiale d'Eram), elle aussi dotée d'une formule inédite, avec une borne de personnalisation qui propose plus de 4 millions de combinaisons possibles ! " Nous visons une centaine d'implantations sur le territoire ", annonce Jean-Marc Taillieu, Directeur de la marque. Un objectif à moyen terme pour une marque qui détient, pour l'heure, 28 points de ventes.

3. Le fitness, toujours en jambe

Du côté des sportifs, la forme ne faiblit pas. Moving, l'Orange Bleue, Keep Cool, Club Med Gym Sports Club... La compétition fait rage entre les centres sportifs! Selon le rapport Deloitte (1) , 3600 clubs (dont 38,2 % appartiennent à des franchises) ont ouvert en 2014 contre 3500 en 2013, générant 2,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Un engouement qui devrait se poursuivre en 2016 selon Stéphanie Cinato di Fusco : " Le coaching a le vent en poupe : les Français veulent s'entretenir et recherchent du conseil pour s'entraîner efficacement, tout en ne s'éloignant pas trop de chez eux. D'où la déferlante de concepts de proximité spécialisés comme l'Appart Fitness, Gigafit, Vita Liberté, Curves.... ".

(1) Étude du marché européen du fitness, rapport Deloitte, 2015

4. L'underwear dévoile ses atouts

De l'excitation aussi sur le marché de la lingerie. Arthur, avec son claim " l'impertinence chic " (16 franchises sur 34 boutiques) et Promise, le spécialiste de la lingerie espagnole, comptent parmi les nouveaux arrivants au département lingerie de Franchise Expo, jusque-là bien trusté par Valège. Avec un plan de développement très précis dans le cas de l'Espagnol (15 M€ de chiffre d'affaires), comme le décrit Thomas Verdier, directeur retail et franchise de Promise. " Nous visons deux ouvertures de boutiques pour 2016 et à partir de 2017, cinq tous les ans. La superficie varie de 50 à 80 m2 avec un coût au m2 de 400 euros. Avec une estimation de chiffre d'affaires comprise entre 150 et 250 000 euros ".

5. L'occasion revalorisée

Dernier secteur qui a le vent en poupe, celui de l'occasion. Sous l'influence positive des Easy Cash, Cash express, troc.com ou encore Cash converters, le marché de l'occasion représente 5,8 milliards d'euros de ventes en 2015 selon le cabinet d'études Xerfi. Et le marché devrait continuer de croître d'après Stéphanie Cinato di Fusco. " Acheter d'occasion est entré dans les moeurs, confie-t-elle. ce secteur surfe sur la vague porteuse de la consommation responsable. De plus, ces réseaux ont peaufiné leur stratégie de communication en revoyant le concept de leurs magasins pour mieux les adapter au centre-ville et aux exigences des consommateurs ". Mission réussie : le chiffre d'affaires des magasins de biens d'occasion a en effet augmenté de 3,8% (en volume) entre 2013 et 2015.