Les 7 tendances qui vont redessiner le point de vente de demain
Avec 450 clients et experts français et internationaux, la 10e édition du Cegid Connections 2015, qui se tient à Berlin du 18 au 20 mars, est placée sous le thème du "Commerce connecté nouvelle génération". Voici les sept grandes tendances qui vont toucher le magasin dans un futur proche.
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Comment va devoir se comporter le magasin de demain ? C'est à cette question qu'ont tenté de répondre les experts présents lors de la conférence d'ouverture du Cegid Connections 2015 qui s'est tenue jeudi 19 mars 2015 à Berlin. Voici les principales tendances et défis que devront relever les enseignes.
1. Les nouvelles technologies seront partout
"Nous allons assister à une consumérisation du retail. Les clients vont de plus en plus utiliser les différents canaux et périphériques pour interagir avec les enseignes", a confié Nathalie Echinard, directrice Retail de Cegid, qui s'appuie sur une étude Gartner publiée fin 2014.
2. Le come-back des points de vente physique
"Les magasins sont les endroits où le chiffre d'affaires va le plus progresser. Mais attention à l'agencement, à la convergence du business multicanal, qui va nécessiter plus de zones de stockage, de préparation de commande, et d'espace dédié au click and collect", souligne Nathalie Echinard. Et Cédric Ducrocq, directeur de Dia mart, cabinet de conseil en stratégie, de rappeler le succès du business model de l'enseigne Primark, "qui ne dispose pas de site marchand, et estime ne pas en avoir besoin pour être performant".
3. La mobilité des vendeurs
Les personnels de vente devront être dotés d'outils mobiles (tablettes, Ipod, smartphone) pour gérer la logistique, avoir connaissance des stocks disponibles, nouer une relation particulière avec sa clientèle (connaissance de l'historique d'achat notamment), et avoir accès aux tableaux de bord.
4. La cohérence des tarifs
Afin d'éviter que les différents canaux de distribution se cannibalisent entre eux et, ainsi, conserver une image-prix cohérente vis-à-vis des consommateurs, les enseignes doivent pratiquer une politique tarifaire similaire dans leurs boutiques et sur leurs sites marchands.
5. Une offre sur mesure
Le client attend des offres de produits uniques ainsi que des promotions personnalisées et adaptées à ses besoins.
6. L'Impression 3D
Elle va continuer à croître à un rythme incroyable dans un avenir proche. Deux raisons à cela : l'imprimante 3D aura un impact sur la fabrication des produits des commerçants et la personnalisation de la relation avec leur clientèle. Son prix est par ailleurs de plus en plus accessible. Certains outils sont disponibles à partir de 2500 euros.
7. De la fluidité et de l'émotion
La meilleure preuve d'amour qu'une enseigne peut donner aux consommateurs est de leur offrir une expérience fluide et simple. "Des bornes complexes en boutique ne fonctionnent pas. Il ne faut pas oublier que le digital in store a connu des succès mais aussi beaucoup d'échecs. Nous souhaitions par exemple installer des écrans géants chez Carrefour pour vendre les produits électroniques, mais finalement le dispositif n'a pas été déployé", confie Cédric Ducrocq.
Selon l'expert, les enseignes ne prennent pas assez en considération le peu de temps dont dispose la clientèle en boutique. "Les magasins qui souhaitent ramener dans leur point de vente toute la richesse et la profondeur du web, et par conséquent des expériences complexes avec des contenus riches, se trompent. Les consommateurs recherchent de la stimulation au travers des produits, une sublimation des articles et la qualité des relations au travers du personnel", poursuit-il.
Si les boutiques physiques restent plébiscitées par les consommateurs, il ne faut cependant pas prendre ces tendances à la légère. "Beaucoup de distributeurs ont la tentation de faire le dos rond et attendre que la crise passe mais ça n'est pas le bon raisonnement. Il faut agir et apprendre à inventer le magasin de demain, car il n'y aura pas de reprise significative ces prochains mois, voire ces prochaines années dans les marchés matures", conclut Cédric Ducrocq.