[Tribune] Développer son application mobile : 4 conseils avant de se lancer
En effet, sur leur smartphone, les français passent 89 % de leur temps sur les applications. Le taux de conversion d'une application est 7 fois plus élevé que celui d'un site web mobile. Créer son application mobile permet simultanément d'entretenir une image de marque, d'augmenter les ventes ou encore de fidéliser progressivement une communauté de clients et d'ambassadeurs.
Une application mobile performante requiert toutefois une phase préalable de réflexion quant à ses objectifs, puis l'intégration de ces derniers dans le cahier des charges. Il convient notamment de distinguer de manière objective et ambitieuse les objectifs du projet bien en amont pour faciliter considérablement le travail de développement. Quelles sont les grandes étapes à respecter avant de lancer le développement de son app ?
Définir la raison d'être du projet
Avant de se lancer dans la conception, il convient de définir la finalité ultime de l'application, et il existe plusieurs cas de figure. Par exemple, cela peut être le renforcement d'une présence digitale, dans le but de développer la notoriété et l'image en ligne de l'entreprise en complément du site web et des réseaux sociaux, ou bien l'augmentation des ventes afin de toucher ses clients potentiels en permanence et partout où ils sont. Cela peut également intervenir dans une logique de positionnement concurrentiel ou d'une conquête de nouveau segment : une application mobile performante et dotée de fonctionnalités avancées constitue un véritable atout compétitif. En effet, le format applicatif peut notamment être un tremplin pour toucher un public plus jeune et plus "mobile-natif". Enfin, une nouvelle application peut servir la mise en avant d'un nouveau produit, l'entreprise renforçant ainsi son positionnement en tant que marque innovante et dynamique.
Déterminer le périmètre
Un projet d'application mal délimité ou trop ambitieux court le risque de s'égarer durant la phase de développement. Il convient donc d'établir le plus tôt possible la cible marketing mais aussi la zone géographique de diffusion de l'application, c'est-à-dire la liste des pays où l'application sera proposée en téléchargement. Ce dernier point est évidemment déterminant pour mieux en délimiter le contenu et les fonctionnalités, mais aussi pour dresser l'inventaire des portages linguistiques à prévoir.
L'application peut également se décliner en différentes versions pour être compatible avec plusieurs systèmes d'exploitation et un maximum de terminaux. En effet, que l'on souhaite créer une application iOS, Androïd ou encore opter pour un produit multi-plateforme, les contraintes techniques et le budget à prévoir ne seront pas les mêmes.
Le périmétrage passe enfin par un premier état sommaire des fonctionnalités souhaitées, et par le choix technologique à adopter. A l'heure actuelle, trois types d'applications sont possible, à savoir une application PWA (progressive web app) qui est une simple version mobile du site web, se consultant directement depuis un navigateur et ne nécessitant aucun téléchargement dans un store. Il est aussi possible d'opter pour une application native qui au contraire, est développée dès l'origine pour le support mobile et propose une interface mieux étudiée. Enfin, il existe les applications hybrides qui cumulent les avantages des deux formats, en se chargeant depuis le navigateur web du smartphone et en intégrant de nombreuses fonctionnalités natives.
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Faire l'état des lieux des ressources
Dès les premières réflexions, il convient d'avoir notamment une idée précise de ses ressources en termes de temps, avec l'élaboration d'un véritable calendrier de développement par étapes.
D'autres paramètres s'ajoutent à l'équation. Les ressources financières forcément limitées doivent conduire à fixer un budget maximal pouvant être dédié au projet, mais aussi à procéder à une première répartition des grands postes de dépenses.
Les ressources humaines, enfin, entrent aussi en ligne de compte : recensement des compétences internes, nécessité de recourir à un prestataire ou consultant extérieur, autant de questions qui doivent être abordées en amont.
Le niveau de précision apporté à la définition du périmètre et des objectifs de l'application est la clé pour maîtriser à la fois le budget et le calendrier. Il faut compter en moyenne 8 semaines pour le développement d'une application métier en low-code ou en no-code, contre 4 à 6 mois avec un développeur.
Prioriser l'expérience utilisateur
Les KPI classiques d'une application mobile incluent habituellement le volume de trafic (le nombre moyen de visiteurs à un instant T), le nombre de connexions, le taux de conversions (la proportion des utilisateurs de l'application réalisant un achat en fin de parcours), le volume des ventes ainsi que le nombre de notifications push envoyées. Au-delà de l'aspect quantitatif, la réflexion sur l'expérience utilisateur (UX) et sur le parcours client digital doit être au coeur du processus de création. Elle se traduit par la formulation d'un certain nombre d'objectifs qualitatifs.
Les applications mobiles se répartissent en plusieurs grandes catégories, chacune ayant des implications différentes en termes de fonctionnalités. Il existe plusieurs grandes catégories d'applications : les servicielles (services - généralement gratuits - proposés en complément d'une activité de vente de produits ou de services), les applications de jeu (jeux vidéo payants ou gratuits, à base de microtransactions), les applications sociales (réseau, forum de discussion, partage de contenus...), les plateformes collaboratives?et enfin les applications métier.
À titre d'exemple, l'aspect qualitatif d'une application de jeu va se mesurer aux notations décernées par les utilisateurs, au nombre moyen d'heures de jeu par joueur ou encore à la proportion de joueurs payants. Une application métier, quant à elle, se fixe des normes de qualité d'efficacité opérationnelle, taux de satisfaction client, délai de réponse...).
La qualité de l'expérience utilisateur repose sur un équilibre subtil entre de très nombreux paramètres, incluant par exemple un univers graphique à la fois agréable, familier et bien identifié.
L'interface utilisateur joue aussi son rôle : l'agencement des menus, le positionnement et le format des boutons, le temps de chargement et de réponse ou encore l'arborescence générale de l'application contribuent à faciliter sa prise en main par l'utilisateur, ou au contraire à gâcher son expérience lorsqu'ils n'ont pas été soigneusement pensés.
L'application mobile est donc devenue un canal de vente et de communication si important qu'elle est associée à un très grand nombre d'objectifs stratégiques et commerciaux. Il est donc essentiel de les définir avec précision et de fixer clairement les priorités dans le cadre du processus de création pour en assurer son succès.
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