Quels sont les 6 principaux médias ?

Le terme « média » désigne tous les supports de communication permettant de diffuser une information. Issu du mot latin « medium », le terme peut se traduire par intermédiaire en français. De par la taille de leur audience et leurs recettes publicitaires, on distingue six principaux médias en France. Les médias classiques comme la télévision, la presse écrite et l'affichage occupent toujours une place importante. Néanmoins, de nouvelles formes de médias issus d'internet commencent à leur faire de l'ombre.

La radio : un média en déclin ?

Malgré l'arrivée des médias numériques, la radio fait encore partie de la vie de millions de gens en France. Ce média se distingue des autres par son accessibilité. De partout dans le monde, une personne peut écouter son émission favorite. Le partage d'informations est plus rapide et plus simple puisqu'il suffit d'un téléphone satellitaire pour qu'un journaliste puisse entrer en direct. C'est pourquoi la radio reste le média d'information par excellence en situation de crise.

La place de la radio chez les auditeurs français

En France, la radio demeure une véritable institution. D'après une étude menée par le CSA, 73 % des Français écoutent leur émission favorite sur une radio au moins trois fois par semaine. À l'ère numérique, 26 % d'entre eux consomment les émissions sur internet grâce à la popularité grandissante des podcasts.

La radio reste également le média préféré des Français le matin. Ils sont 66 % à allumer leur station contre seulement 21 % pour la télévision.

Pour les auditeurs, la radio est considérée comme une source d'information et d'écoute de la musique. C'est pourquoi elle demeure une référence en matière de tendances musicales, et ce, malgré l'arrivée des plateformes comme Deezer et Spotify. 53 % des Français découvrent une nouvelle chanson ou un artiste sur une radio.

Les stations les plus écoutées en France

Sans surprise, la station publique France Inter est la radio la plus écoutée en France que ce soit en audience cumulée ou en part d'audience. Au troisième trimestre 2022, la station enregistrait une AC de 12,3 % et une part de marché de 13,5 %.

De son côté, RTL connaît une baisse historique en descendant sous le seuil des 10 %. Par contre, la radio possède toujours 12,9 % de part d'audience.

France Info complète le podium en tant que radio la plus écoutée en France. Contrairement aux deux premières, la radio recense moins d'auditeurs en journée.

De son côté, Europe 1 se trouve sur une pente descendante d'après Médiamétrie avec 3,1 % de part d'audience. Il en est de même pour France Bleu.

Dans un contexte où les auditeurs veulent du contenu de qualité, les radios thématiques comme France Culture enregistrent une nette progression.

La télévision : un média de premier plan

Dans un pays développé comme la France, chaque foyer possède au moins un poste de télévision. Par ailleurs, 90 % de la population regarde la télévision au moins une fois chaque jour. Ce chiffre confirme le fait que la télévision demeure un média de premier ordre, notamment pour les annonceurs.

Les publicités à la télévision

En tant que média de masse, la télévision séduit surtout les marques dans le secteur de la télécommunication, l'alimentation, l'hygiène et beauté et enfin l'automobile. Ces secteurs proposent des produits de grande consommation. Les entreprises ont besoin des publicités à la télévision pour un lancement de produits ou pour soigner leur image.

La télévision est la première sollicitée également dans le cadre des campagnes publiques d'intérêt général. C'est le cas par exemple de la lutte contre le tabagisme et la sensibilisation pour faire du sport et bien manger.

En tant que média complet, la télévision permet de diffuser une image, des sons et des textes. De ce fait, la marque possède une plus grande marge de manoeuvre dans la création d'un spot publicitaire. De plus, la publicité à la télévision suscite des émotions particulières qui facilitent la mémorisation.

Les limites de la télévision

En marketing, la mémorisation représente un critère important pour évaluer la réussite d'une campagne publicitaire. Pourtant, la télévision enregistre la plus faible mémorisation. Ceci est dû à la pression publicitaire subie par les téléspectateurs. Ces derniers sont enclins à zapper la chaîne.

La télévision n'offre pas le meilleur ciblage, ce qui peut engendrer une déperdition de l'audience. Les chaînes locales et spécifiques permettent au moins une sélectivité sociodémographique et géographique à l'instar de France 3.

Le coût de diffusion d'un spot peut aussi décourager certains annonceurs. En effet, il faut débourser une somme entre 60 000 et plusieurs millions d'euros pour produire un film publicitaire sur une chaîne principale à une heure de grande écoute. Pourtant, au-delà de l'achat d'espace, l'entreprise doit également penser aux coûts de production.

Le cinéma : un média marginal en matière de publicité

La France possède une culture cinématographique forte par rapport aux pays développés. La preuve, elle se trouve en tête en matière de nombre d'entrées par habitant.

Le cinéma se trouve à son apogée dans les années 50 en France. À l'époque, les salles enregistraient plus de 400 millions d'entrées chaque année. Face à ces chiffres, le cinéma devient un média incontournable et attire l'attention des annonceurs. De plus, les publicités jouissent d'une mémorisation plus forte. Le média connaît un déclin à partir des années 90, le nombre d'entrées se situe autour de 200 millions.

Les différentes formes de publicité au cinéma

Un annonceur peut diffuser une campagne publicitaire de différentes manières. Les halls représentent la première option en mettant en avant les affichages. Il est impossible pour les cinéphiles de les rater.

Certains annonceurs décident de passer leurs spots avant la diffusion du film. Les sports ressemblent de ce fait à ceux qui sont diffusés à la télévision. Néanmoins, d'autres publicités se présentent sous la forme d'un véritable court-métrage.

Le placement de produit représente une autre forme de publicité au cinéma. Le producteur met en avant une marque en échange d'un financement de sa marque. Cette technique est courante dans les blockbusters comme Transformers, James Bond, Avengers, etc.

Le cinéma représente le support publicitaire idéal pour les collectivités territoriales. Ceci permet de stimuler l'économie locale et dynamiser le tourisme. C'est pourquoi des villes se sont dotées d'une équipe chargée d'attirer une équipe de tournage.

La presse : leader des principaux médias pendant longtemps

La presse jouit d'une position particulière, elle est un moteur d'influence de l'opinion publique dans des domaines comme l'économie, la culture et la politique.

Les premiers journaux périodiques voient le jour au XVIIe siècle. En France, les instigateurs étaient des personnalités d'influence ayant obtenu l'autorisation de publication de la part du roi Louis XIII en personne.

Ainsi, la Gazette de France de Renaudot voit le jour et publie exclusivement des informations contrôlées par l'État. Suite à cela, Le Journal de Paris publie sa première parution en 1777. Contrairement au premier, le journal met en avant la culture parisienne.

Cet univers durement contrôlé obtient une totale liberté suite à la Révolution française. Les journaux sont désormais libres d'imprimer, d'écrire et de parler des sujets qu'ils souhaitent. Néanmoins, cette liberté en apparence cache des restrictions et censures, voire même des exécutions de journalistes.

Relation entre la publicité et la presse

En parallèle au combat pour la liberté d'expression dans la presse, un nouveau concept de journal apparaît initié par Girardin. Ce dernier estime que les journaux de son époque empêchent les lecteurs d'avoir une opinion éclairée à cause de leur prise de position politique. Ainsi, en copiant le modèle anglo-saxon, il propose aux lecteurs un journal abordable et proposant des informations variées : faits de société, roman, sciences, questions sociales, etc. Les autres patrons de presse suivent la tendance en introduisant des rubriques plus légères.

Les différents types de presses au 21e siècle

L'Institut des Recherches et Études publicitaires classifie la presse en quatre catégories en s'appuyant sur son audience, sa périodicité et son support :

Les quotidiens

L'ère numérique a fait chuter la vente de journaux quotidiens en version papier de 19 % entre 2009 et 2014. En parallèle, les lecteurs des sites internet de ces mêmes journaux augmentent. Les quotidiens se divisent en trois sous-catégories :

• la presse quotidienne nationale à l'instar de Le Monde, Libération ou Le Figaro ;
• la presse quotidienne régionale à l'instar de La Voix du Nord, Le Parisien ou Sud Ouest, etc.
• la presse gratuite comme CNews, 20 Minutes, etc.

La presse magazine

Un magazine se distingue par sa fréquence de parution qui est généralement mensuelle ou hebdomadaire. D'après les sondages, 97 % des Français de plus de 15 ans lisent au moins un magazine par mois. On distingue les magazines sportifs comme So Foot, magazines féminins comme Marie-Claire, magazines d'actualité comme L'Express, etc.

La presse professionnelle

Ele s'adresse notamment à un public ciblé, à savoir des professionnels. Le mode de consommation s'effectue par abonnement. La presse professionnelle vise une audience fidèle et attentive.

La presse gratuite

Le financement de ces journaux repose sur les annonces. La France compte environ 600 titres gratuits. La plupart d'entre eux sont spécialisés dans les annonces à l'instar de Paru Vendu.

L'affichage : le pionnier des principaux médias

L'apparition des premières affiches remonte à l'Antiquité. À l'époque, l'affiche offrait une information utile au public. Les révolutionnaires vont exploiter sa simplicité d'utilisation et son prix abordable pour véhiculer leur message en France.

Les affiches à vocation commerciale se développent parallèlement à la naissance des enseignes de grande distribution. Dès 1880, les rues sont remplies de publicités colorées vantant les mérites des stations thermales, boissons, etc.

Les Français entretiennent une relation positive avec cette nouvelle forme de publicité. Les affiches sont davantage considérées comme de l'art et embellissent les rues.

Néanmoins, face à la prolifération des affiches, la France instaure une réglementation à partir de 1881. Malgré cela, l'affichage conserve toujours sa place dans les principaux médias du pays. En effet, il représente 9,5 % des recettes publicitaires globales d'après Médiamétrie.

Les différents types d'affichage

Les annonceurs ont le choix entre trois principaux types d'affichage :

• affichage classique : sa durée de vie s'étend sur quelques jours à plusieurs semaines. Il est généralement placé dans un emplacement stratégique comme au bord d'une autoroute par exemple. Le format dépend du prix de l'affichage. Le plus connu est le format à l'italienne faisant 12 m² de surface, il offre une vue panoramique sur l'annonce.
• affichage transport : les annonces sont collées sur les transports en commun tels que les bus, métro, tramway, etc. Les gares et aéroports peuvent aussi en accueillir.
• mobilier urbain : ce type d'affichage fait son apparition dans les années 60, initié par Decaux. Le mobilier est d'utilité publique et peut accueillir des affiches. C'est le cas notamment de l'abribus.

Internet : une menace pour les autres médias ?

Internet, notamment à travers les réseaux sociaux, investit le quotidien de millions d'utilisateurs. Ces derniers peuvent partager leurs sentiments, leur coup de gueule sur ces plateformes avec leur smartphone.

Cependant, les réseaux sociaux ne sont plus de simples médias de communication. Ils deviennent un véritable outil stratégique pour les entreprises. Ayant compris l'importance de ces plateformes, 58 % des entreprises avaient déjà un compte en 2010 d'après Harvard Business Review.

Cet engouement bouleverse la hiérarchie entre les principaux médias. En effet, Internet est désormais le leader en matière de recettes publicitaires.

Internet : le premier média sollicité par les annonceurs

D'après Kantar Media, le marché de la publicité a connu un léger recul en 2023. Malgré tout, Internet se positionne en première place en matière de recettes publicitaires. Les annonceurs privilégient surtout le display, paid search et paid social. Si l'on tient compte du nombre d'annonceurs, la télévision et la radio se trouvent à la 6e et 7e place.