Consommation 2012 : une crise plus durement ressentie qu'en 2009
CCM Benchmark dresse, dans sa dernière étude publiée le 31 juillet dernier, le portrait des Français en matière de consommation. Si l'inquiétude et la morosité dominent, les moins de 35 ans semblent moins fatalistes et adoptent des modes de consommation plus pragmatiques et moins engagées.
La crise et ses répliques n'en finissent pas d'entamer le moral des Français. En effet, 63 % d'entre eux se disent inquiets pour leurs revenus, selon la dernière étude de CCM Benchmark "Consommation 2012" (1). C'est dix points de plus que lors du premier choc, en 2009. La menace sur l'emploi suit également la même tendance à la hausse (+12 poins vs 2009). Le ressenti de la crise se généralise à l'ensemble des catégories socio-professionnelles. Par ailleurs, la part des consommateurs estimant que les effets de la crise sont exagérés a chuté de 16 points en trois ans.
Au-delà des inquiétudes exprimées par les consommateurs, la crise a un impact plus profond sur la perception de la qualité de vie. Longtemps perçue comme un progrès continu, l'amélioration de cette qualité de vie n'est plus une évidence. La moitié des consommateurs estiment qu'ils ne bénéficient pas d'un plus grand bien-être que leurs parents au même âge.
Si les moins de 35 ans ne cachent pas leurs préoccupations pour l'emploi et leurs revenus, les indications montrent pourtant un segment de population plus optimiste. Les jeunes semblent relativiser davantage les effets des crises (mais ont-ils connu autre chose ?), un tiers d'entre eux allant même jusqu'à considérer qu'ils sont exagérés (contre 20 % pour l'ensemble de la population). 15 % anticipent un retour rapide de la croissance (contre 9 % pour l'ensemble).
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Globalement, la volonté de consommer mieux (bio, éthique, etc.), qui avait fortement augmenté en 2009, est assez stable aujourd'hui. L'achat "malin" continue de se développer. La location, l'occasion sont en forte croissance dans toutes les couches et tous les âges du panel. L'étude révèle que les moins de 35 ans reportent volontiers leurs attentes en termes de qualité sur les MDD grandes championnes des produits dits malins. 54 % d'entre eux affirment aussi être prêts à changer de marque pour encourager celles qui produisent en France ou en Europe.
(1) Enquête en ligne réalise en mai 2012 auprès de 1 616 personnes.
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