Salaires marketing en 2017 : le digital confirme son envol
Les compétences digitales sont les plus prisées par les entreprises cette année révèle l'étude sur les rémunérations en 2017 du cabinet Hays. Et alors que les métiers se spécialisent et que les candidats se font rares, les salaires s'envolent, contrairement aux métiers traditionnels du marketing.
Comme en 2015 et en 2016, les salaires stagnent dans les métiers du marketing et de la communication. Dans les secteurs de la mode, du luxe ou de la grande consommation, un chargé de marketing ou de communication gagnera pareil cette année que l'an passé : respectivement de 28 à 32K€ ou 28 à 35K€ avec moins de trois ans d'ancienneté ; de 40 à 50K€ pour les marketeurs et de 42 à 45K€ pour les communicants qui ont entre cinq et huit ans d'expérience selon le cabinet de recrutement Hays, qui publie son étude annuelle sur les rémunérations. Les résultats selon les secteurs sont disponibles dans les tableaux ci-dessous, en K€ annuel.
Même constat chez les directeurs marketing dans ces secteurs et avec cette expérience. Comme en 2015, ils gagnent en 2016 entre 80 et 90K€. Dans les services, la rémunération annuelle a même baissé de 75 à 70K€. "Quand on recherche ce type de profils, il y a une abondance de candidatures disponibles sur le marché du fait de la multiplication des écoles de commerce et de communication. Aussi, le marketing et la communication sont de plus en plus intégrés dans d'autres directions, comme les ressources humaines ou les directions commerciales" explique Yassine Bentayeb, le responsable vente et marketing du cabinet de recrutement Hays.
Certains métiers sont jugés moins stratégiques et voient les ressources qui leur étaient auparavant allouées orientées vers d'autres compétences : "La communication chez beaucoup d'acteurs est l'un des premiers budgets qui va être rogné. On a besoin de plus en plus de visibilité en matière de ROI, c'est une culture assez nouvelle dans ces métiers" explique l'analyste de Hays. Les métiers du digital, dont l'action est plus facilement mesurable, vont bénéficier de cette tendance auprès d'entreprises qui accumulent de plus en plus de datas, à l'image des "métiers de data scientist et de business analyst, capables de faire des recommandations stratégiques sur la base de ces données."
Ainsi, l'étude de rémunération 2017 de Robert Half mentionne une hausse salariale de l'ordre de 13% pour les juniors et de 18% pour les seniors chez les data scientists, pour des salaires allant de 35 à 75K€. Des taux de croissance qui sont sensiblement supérieur chez les trafics managers, pour une envergure de rémunération allant de 35 à 60K€. Un chef de projet digital ayant entre cinq et huit ans d'expérience gagne 5K€ supplémentaire en 2016 à 45/55K€. Ici, l'explication tient également à la structure du marché, alors que ces profils alliant IT et marketing sont encore rares mais très dem5Kandés.
Cette année, Hays met d'ailleurs en avant le métier d'Ingénieur d'affaires IT, qui agit le plus souvent au sein des entreprises en tant que consultant détaché par une ESN. "La transformation digitale touche toutes les entreprises" explique Yassine Bentayeb, certaines étant encore loin de l'avoir achevé, notamment dans les secteurs de la banque, de l'assurance, de la distribution spécialisée et de l'industrie. "Leur premier réflexe est de solliciter des entreprises de service numérique et des ingénieurs d'affaires pour conduire ces projets, notamment en matière de mobilité ou de plateforme ecommerce."
Les rémunérations pour ce profil stagnent, de 35 à 42K€ pour les débutants, 55 à 85K€ pour ceux ayant entre cinq et huit ans d'ancienneté et près de 100K€ pour les plus expérimentés. Selon Yassine Bentayeb, cela s'explique par le fait que les besoins pour ce genre de profils restent constants, alors que ce sont les compétences demandées qui diffèrent. La tendance générale est à la spécialisation : UX Designer, responsable brand content ou social media ou enfin Chief Digital Officer ont ainsi le vent en poupe, tout comme les métiers de l'industrie qui requièrent de bonnes connaissances techniques. "Spécialisation dans un produit, dans un logiciel ou même la connaissance d'une langue spécifique sont des atouts, alors que les entreprises cherchent à s'internationaliser et à se positionner sur des marchés plus porteurs" conclut Yassine Bentayeb.
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