Pourquoi faudrait-il se méfier des diplômés en marketing?
"Pourquoi est-ce que je n’opterais pas pour un diplôme en marketing aujourd’hui ?"
Cette affirmation choc est le titre de l'article que nous mentionnons juste au dessus. Le but de cette accroche, outre qu’elle donne envie de cliquer bien sûr, ce n'est pas tant de dévaloriser les professionnels du marketing, l'auteur lui-même est diplômé dans cette spécialité, mais plutôt d’ouvrir le débat sur la valeur de ce diplôme (ou de tant d'autres d'ailleurs) dans un secteur en constante mutation. Car, s’il y a un secteur où ce qu’on apprend hier n’est souvent plus valable demain, c'est l’univers du digital et du marketing à bien des égards.
Dans un contexte aussi changeant, Chris Chang, l’auteur de l’article, directeur d’une agence digitale et diplômé (en marketing donc) de la Leavey School of Business, Université de Santa Clara, observe, selon lui, 3 problèmes :
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- des professeurs qui fréquentent parfois davantage les couloirs de l’université que le monde du travail
- un manque d'encadrement des stages et de l'apprentissage (aux USA du moins)
- pas assez de diversité au niveau des profils embauchés par les services marketing.
Ce qu'il préconise, pour remédier notamment au dernier point, c'est que les entreprises n'hésitent pas à sélectionner des étudiants en sociologie ou issus de formations littéraire, avec une aisance naturelle pour communiquer leurs idées, et qui ne seraient pas contraints par les concepts (hélas vite obsolètes) qui leur auraient été inculqués sur les bancs de la fac...
En France, il ne fait pas de doute que l’apprentissage a retrouvé ses lettres de noblesse depuis plusieurs années. De nombreux cursus laissent par ailleurs également la part belle à des professeurs / intervenants directement impliqués dans la vie d’entreprises. De sorte que, de notre côté de la lorgnette, l’auteur semble peut-être y aller un peu fort. Il souligne cependant un point qui pourrait nous amener à nous interroger de notre côté de l’Atlantique.
Chris Chang souligne en effet la richesse de la diversité et la possibilité pour chacun de sortir des cases
Une logique qui découle tout naturellement du mythe du self made man / woman américain, qu’il ne nous ferait pas de mal de revisiter à l’heure où les entreprises françaises semblent jamais n’avoir été autant cloisonnées. Car si la précarité du système US n’est pas à envier, la possibilité de faire ses preuves même sans le cursus ou l'étiquette qui conviennent, contribue à un certain dynamisme. Le dynamisme même pour lequel plaide l’auteur de l'article.
Au final, pour qu’une équipe marketing fonctionne, comme pour tout écosystème, ne faudrait-il pas que les différents éléments qui la compose soit en mesure de s’enrichir les uns les autres, avec de fait, des profils différents ? Avec non pas d’un côté les experts rompus aux process, et de l’autre les créatifs réticents à se plier à ces derniers, mais plutôt une symbiose réussie entre les deux. Un climat qui pourrait bien contribuer qui plus est au bien-être en entreprise, sujet dont les Français s’inquiètent de plus en plus, avec la montée en flèche des diagnostiques de burn out et bore out...
Et si le bien-être au travail pouvait finalement passer par une dimension trop souvent oubliée, nécessaire à l’épanouissement de chaque salarié et favorable en retour, à la performance de l’équipe toute entière : l’apprentissage, qui ne devrait jamais s’arrêter au sortir de l’école mais continuer tout au fil de la carrière, avec l’apprentissage par les pairs. Un dernier point, que l’on prend la liberté d’ajouter au plaidoyer de Chris Chang dont vous pouvez découvrir l’intégralité (en anglais) ici.
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