Billet d'humeur : “Hard Drink”

On imagine la séance de créativité. “Oui, enfin, on le tient notre produit. Reste à trouver un nom qui donne envie d'acheter”, dit l'un. “Avec deux ingrédients bien de chez nous”, continue l'autre… “Oui, oui, du safran aphrodisiaque et du kiwi énergisant !”. Ils réfléchissent fort. Mystère de l'alchimie neuronale. Et là le nom surgit. Magie de l'inspiration marketing… Ce sera DSK ! Oui, pour notre Drink Safran Kiwi ! Drôle non ? Non.

On n'est pas obligé(e) de sourire béatement à tout, tout le temps. Et le sigle DSK fait assez peu rire les femmes en général. Que des personnalités soient connues par leurs seules initiales est sans doute très bon pour leur ego, pour les journalistes, aussi, qui écrivent leurs noms quelques fois (trop) souvent. Nommer JFK ou CDG, des aéroports internationaux on peut trouver cela légitime. Nous en étions restés là en fait.

Mais QUI aurait envie d'acheter une boisson, aussi géniale soit-elle, avec un nom pareil ? Un homme ? Une femme ? Un couple ? Quelle est la cible ? Et que répondre à “Il y a – 20 % sur DSK, j'en prends combien ?” ou “On se fait un DSK pour l'apéro ?”

La PQR (La Montagne notamment) ou Le Figaro, qui relatent l'affaire, nous apprennent que la soirée de dégustation qui s'est déroulée au Grand Café des Sports de Boussac, vendredi dernier, a réuni entre “200 et 250 personnes” et que ce soft drink creusois est, pour l'heure, seulement en vente “au club échangiste Acqualiberty de Gravigny, en Normandie”.

Une version Hot du breuvage, au piment d'Espelette, est prévue pour cet automne… “Ton DSK, tu le préfères Hot, non ? ” … ” Non, je ne le digère pas, en fait ”.