Quels sont les trois piliers de la RSE ?

La Commission européenne définit la RSE comme une intégration volontaire des enjeux sociaux et environnementaux dans les activités commerciales de l'entreprise. Par extension, elle est considérée comme la contribution d'une organisation au développement durable. En France, cette démarche est encadrée par un règlement très strict. Bien qu'il existe en tout 7 piliers, trois d'entre eux se démarquent des autres : l'environnement, la société et enfin l'économie. Toutes les actions menées par l'entreprise tournent autour de ces trois piliers de la RSE.

L'environnement : le pilier le plus sensible

L'environnement est sans doute le plus connu des trois piliers RSE. Selon une étude menée par l'INSEE auprès des entreprises, 23 % d'entre elles sont favorables à la conception d'écoproduits. Ces acteurs économiques sont responsables de la production de déchets, des nuisances sonores, de la pollution de l'air, etc.

Les plus gros pollueurs se trouvent généralement dans le secteur des transports et de l'entreposage, de l'énergie, de l'agroalimentaire, de la construction et enfin de la restauration. Les actions en faveur de l'environnement sont soumises à un cadre législatif en France. C'est le cas par exemple du reporting extra financier.

Les moyens mis en oeuvre pour réduire leurs impacts environnementaux diffèrent d'une structure à une autre. Selon l'étude de l'INSEE, les principales actions menées portent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ceci passe par une amélioration de l'efficacité énergétique.

31 % des entreprises veulent développer l'usage des énergies renouvelables, réduire le transport de marchandises et le déplacement du personnel, etc. Pour mieux orienter leur politique, 10 % d'entre elles ont effectué un bilan des émissions de GES.

Certains spécialistes estiment que les entreprises concentrent beaucoup trop leurs efforts sur les enjeux énergétiques et climatiques aux dépens d'autres enjeux comme les consommations de ressources, l'économie circulaire ou la biodiversité.

La société : le moins connu des trois piliers de la RSE

Le pilier social aborde les questions d'égalité de chance entre les hommes dans l'éducation, la santé, le logement et la nourriture. Dans son engagement RSE, une entreprise doit appliquer le respect du droit de l'homme dans le monde du travail.

L'intégration des enjeux sociaux se traduit par l'adoption d'une démarche de Qualité de vie au travail. L'entreprise promeut un cadre de vie qui favorise le bien-être et l'épanouissement de ses salariés. Le bien-être au travail est devenu un sujet d'État. Pour cause, les conditions de travail sont à l'origine de plusieurs maladies chroniques comme le stress et l'anxiété, les maux de tête et les problèmes de dos.

Actuellement, les chiffres de l'INSEE révèlent que sept employés sur dix se sentent fatigués à cause de leur travail. Face à ce mal-être grandissant, les entreprises mettent en place plusieurs actions.

L'entreprise Giron'DAC, par exemple, propose un horaire flexible à ses employés. Ces derniers peuvent choisir leur cycle de travail. Ce droit de choisir les aide à mieux concilier la vie personnelle et professionnelle.

De son côté, iAdvize, une structure française favorise la fidélisation de ses salariés à travers la culture apprenante. Les employés sont envoyés sur le terrain : chez les clients ou les autres bureaux de l'entreprise pour s'imprégner d'autres cultures.

Les enjeux sociaux ne se limitent pas à la démarche QVT. Les organisations peuvent aussi agir sur la politique QHSE, se trouver en première ligne dans la lutte contre l'exclusion et la discrimination, etc.

L'économie : le plus important pilier de la RSE

Pour engager des actions sociales et environnementales, une entreprise doit fournir des moyens financiers. Sans une activité économique viable, elle ne peut accomplir ces enjeux. Voilà pourquoi l'économie est considérée comme le plus important des trois piliers RSE.

Contrairement aux idées reçues, une démarche RSE a un impact positif sur la performance économique. Elle augmente la productivité des employés, réduit les coûts de production, etc.

Les actions économiques menées portent principalement sur le commerce équitable. Ce comportement participe à la mise en place d'une relation saine avec les partenaires de l'entreprise. Le commerce équitable se traduit par une collaboration avec les fournisseurs locaux. Ce choix réduit la pollution engendrée par un approvisionnement à l'étranger. De plus, cet acte exprime un soutien à l'économie locale.

La transparence dans la gestion financière fait également partie des enjeux économiques du RSE. Ceci se traduit par une présentation de rapport financier détaillé aux investisseurs. L'entreprise s'engage aussi à régler ses factures dans le respect des délais.

Cet aspect économique concerne la relation avec les clients. L'organisation doit mettre en place une politique de prix juste et fournir une qualité de service irréprochable.