5 associations engagées pour le climat se moquent du débat politique

"Quand le sage désigne la lune, l'imbécile regarde le doigt." C'est dans l'esprit de ce proverbe chinois que cinq associations (Greenpeace France, CCFD-Terre Solidaire, France Nature Environnement, le Réseau Action Climat et Care France) ont imaginé leur dernière campagne, lancée à l'occasion de la publication de la synthèse du sixième rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat). Selon ce texte, "le changement climatique est une menace pour le bien-être de l'humanité et la santé de la planète. Il existe une fenêtre d'opportunité pour garantir un avenir vivable et durable pour tous, qui se ferme rapidement". La procrastination politique et l'inaction climatique sont les deux phénomènes dénoncés par les associations dans la campagne. Composée d'un film parodique de plus d'une minute, celle-ci a été pensée pour inciter à un meilleur traitement médiatique des sujets climatiques et provoquer un sursaut politique pour une réponse "enfin à la hauteur du problème".

"Les solutions existent. Elles n'attendent qu'une volonté politique"

Le spot, conçu par l'agence Les Présidents et réalisé par David Tessier, parodie les codes du débat politique télévisé : Alors que des éditorialistes débattent d'un sujet économique, le plateau TV devient de plus en plus inondé. Cela ne préoccupe pas les protagonistes, qui continuent leur débat économique. "Pendant qu'on ne s'occupe pas du climat, le climat s'occupe de nous. Les solutions existent. Elles n'attendent qu'une volonté politique", concluent les associations dans le film. La diffusion de ce dernier est prévue en TV, au cinéma, sur les réseaux sociaux et sur les sites web des principaux médias d'informations. "Ce film vise à sensibiliser les pouvoirs publics, élus, chefs d'entreprise, sur l'importance cruciale de la question climatique, et la nécessité absolue de faire une priorité des 75 % de solutions qui sont entre leurs mains. C'est un film qui s'est tourné à l'énergie, avec un budget réduit, grâce à la volonté et au talent d'une cinquantaine de personnes, qui ont donné bénévolement de leur temps et leur savoir-faire pour que celui-ci puisse exister", explique David Tessier.