Quand Esomar débat sur le CRM
La diversité du public inscrit au séminaire Esomar sur le CRM (instituts
d'études, annonceurs mais aussi sociétés de conseil) a apporté la preuve que le
sujet du CRM ne laisse personne indifférent. « Il existe un vrai public mondial
pour le CRM », constate Gérard Bon, responsable département mesures de
satisfaction d'Orange France, qui a présenté à Prague avec Laurent Depond,
directeur Qualité d'Orange France et Jean-Paul Dayan, directeur de Stetson,
l'outil Scorange aux différents participants du séminaire (cf. MM n° 64). S'il
ne s'est pas dégagé de définition simple et commune du CRM à l'issue du
séminaire, comme le faisait remarquer Marc-Antoine Jacoud, directeur général de
Research International France - l'un des rares représentants d'instituts
français présents -, on a pu constater que la pratique, également, n'était pas
clairement définie. Mêlant à la fois des compétences de data mining,
d'intégration de données et de technologies, de mise à disposition
d'informations intelligentes au-delà des simples données... « C'est sans doute
à travers cette dernière dimension que le métier des études se trouve le plus
remis en cause, constate Laurent Flores, directeur général de CRMMetrix et
nouveau délégué Esomar pour la France. Mais c'est là aussi que le CRM lui offre
une réelle opportunité, à condition que les sociétés d'études sachent rendre
l'information plus opérationnelle en termes d'orientation vers l'action et de
retour sur investissement. Tout cela demande de nouvelles compétences en termes
de profil d'hommes et de technologies. Mais, les pratiques se cherchant encore,
tout reste à faire. » Vraie tribune pour de nouveaux territoires, Esomar
dupliquera certainement son séminaire CRM d'autant que de simple outil, le CRM
est en train de devenir, comme le souligne Gérard Bon, « une logique
intellectuelle qui a de bonne chance de modifier le pilotage d'une entreprise
».