Mature et en bonne santé
Dans le monde de la communication et des médias, les classements sont un
exercice courant et installé depuis de nombreuses années. Classements des
agences de tous bords, des diffusions, des audiences, des "annonceurs"... Mais
il y avait bien longtemps que les instituts d'études n'avaient fait l'objet
d'un "ranking" le plus complet possible. Avec le Top 100 des instituts d'études
marketing et opinion 2000 qui paraît dans ce numéro d'avant vacances, Marketing
Magazine a voulu pallier cette absence. Malgré les difficultés classiques
inhérentes à ce genre d'exercice, ce classement nous a réservé de bonnes
surprises. Ou plus exactement, a confirmé des sentiments. En premier lieu, il y
a le fait que, majoritairement, les instituts ont accepté de jouer le jeu en
communiquant leurs chiffres, même si certains n'ont pas souhaité répondre
au-delà de leurs chiffres d'affaires et effectifs. Il convient donc de saluer
comme elle le mérite cette volonté de transparence qui est un signe de la
maturité de cette profession. Autre confirmation : la bonne santé du secteur
des études en France. Nos calculs sur les cent premiers instituts font
apparaître une croissance, en chiffre d'affaires, supérieure à 13 %, entre 1999
et 2000. Malgré les nécessaires précautions à prendre face à ce genre de
calcul, il n'en reste pas moins vrai que ce résultat symbolise la place
grandissante accordée aux études marketing par les entreprises. On sait que
l'un des combats menés par Esomar consiste à faire reconnaître
internationalement la place des études au coeur de la stratégie. Un combat
repris à l'échelon national par Syntec Etudes Marketing et Opinion et qui
devrait, selon les dires de son nouveau président, s'amplifier dans les mois
qui viennent. Un combat juste. Mais qui ne peut, bien sûr, s'appuyer uniquement
sur des chiffres. C'est à travers leur capacité à apporter de la valeur
ajoutée, du conseil opérationnel, que les instituts justifieront cette place.
Ils sont armés pour le faire.