Les grandes règles du retour sur investissement
1 Fidélisation, rétention ou conquête : choisir la finalité
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La première question à se poser lorsque l'on souhaite
lancer un programme de fidélisation économiquement viable, est celle de la
finalité précise dudit programme. Car, au final, il s'agit de bien s'entendre
sur ce que l'on doit mesurer. Un programme de fidélisation peut en fait
recouvrir trois objectifs, qui ne sont pas incompatibles : fidélisation,
rétention, conquête. En outre, au-delà même d'une option exclusive sur l'un ou
l'autre de ses objectifs, il n'est pas impossible que le programme défini ait
des incidences directes sur les deux autres visées existantes. Cela aussi doit
entrer dans la mesure de la rentabilité.
2 Identifier les types d'investissement pour chaque segment de clientèle
Pour les clients
très fidèles, on pourra parler d'investissements de reconnaissance, pour les
fidèles, d'investissement de fidélisation, et pour les nouveaux clients,
d'investissements de consolidation. Dès lors que le programme joue également
sur des prospects, on parlera d'investissements d'acquisition. Tous ces
investissements peuvent entrer en ligne de compte dans la définition d'un
programme de fidélisation. Encore faut-il les avoir identifiés et intégrer
consciemment en tant que paramètres du programme. Les investissements de
reconnaissance seront toujours moins lourds que ceux prévus pour la
fidélisation, qui seront eux moins importants que les investissements de
consolidation. Bref, plus un programme jouera sur l'acquisition, plus il sera
coûteux. Acquérir un nouveau client pour un vépéciste de produits informatiques
revient à 600 francs. Une société spécialisée dans la gestion des portefeuilles
boursiers en ligne devra investir de 2 000 à 4 000 francs. Cibler sa clientèle
la plus fidèle, c'est opter pour un programme forcément moins onéreux en
investissement initial.
3 Tenir compte de l'activité
Un programme complet de fidélisation, avec tout ce qu'il implique, doit être
imaginé et conçu dès le début de l'activité de l'entreprise émettrice. « Le
programme ne fait que reproduire en le grossissant le comportement de sa cible.
Pour un point de vente généraliste, cadre de visites très ou assez fréquentes,
un système de fidélisation avec des éléments cumulatifs - des points par
exemple - est tout à fait justifié dans la mesure où les clients ont
régulièrement l'occasion d'utiliser leurs gains. Pour un site marchand de
produits implicants, où un client achète en moyenne deux fois par an, il est,
sans doute, plus pertinent de proposer des avantages immédiats », explique Marc
Bruzeau, P-dg de Cdandco.
4 Echantillonner, tester, comparer
« Dans la majorité des cas, les entreprises n'ont pas la
capacité réelle de mesurer la rentabilité de leurs actions. La seule manière de
mesurer la rentabilité d'un programme, dès lors que l'on ne dispose pas d'une
base de données optimale, consiste à sonder en permanence les échantillons
ciblés », affirme Patrick Cru, P-dg de Market Audit. Il s'agit en fait de
mettre en place un système de tests constants, et de comparer la rentabilité
(coût contact, coût de transformation) de populations cibles (fichiers
"étalons") et d'échantillons gelés (fichiers "témoins").
5 Choisir entre un programme payant et un programme gratuit
Un programme
payant aura l'avantage de circonscrire la cible potentielle. Ce qui préservera
d'emblée l'entreprise des lourdeurs d'une usine à gaz avec 200, 300, 400 000
noms, très difficile à gérer et ruineuse à exploiter. Il s'agit d'une
limitation de la cible en quantité, mais aussi en qualité. Une carte payante
aura toutes les chances de fédérer autour d'elle la frange de clientèle au
potentiel de chiffre d'affaires le plus élevé. Elle sera par ailleurs
génératrice en soi de chiffre d'affaires. Un chiffre d'autant plus important
que les clients n'exploiteront pas tous les avantages pour lesquels ils auront
payé un droit d'accès. En revanche, on peut considérer que, puisque la fidélité
est objet de reconnaissance, la fidélisation doit rester gratuite pour le
client. C'est d'ailleurs pourquoi les éditeurs de programmes payants parlent
davantage de programmes fidélisants que de programmes de fidélisation.
6 S'imposer la simplicité
A décrypter certains
programmes de fidélisation, on pourrait penser qu'il faut être polytechnicien
pour en apprécier les finesses. C'est, sans doute, ce qui explique que nombre
d'entre eux échouent : au mieux vite abandonnés, au pire maintenus au prix
d'investissements écrasants. Car c'est ici le bon sens qui doit primer : un
mécanisme lisible, des gains accessibles, des avantages "légitimes", c'est à
dire en adéquation avec l'univers et le secteur d'activité de l'entreprise ou
de la marque émettrice. Les compagnies aériennes, par exemple, ne continuent
pas à délivrer des miles par pure obstination égotiste. Certes, il est moins
évident de choisir des avantages "légitimes" dans le cadre de stratégies
multienseignes animées par des marques souvent hétéroclites. Dans ce type de
contexte, mieux vaut alors jouer la carte du consensus et opter pour ce à quoi
la moyenne des clients peut se montrer la plus sensible : des avantages
immédiats.