Moins cher ne signifie pas plus rentable
La mutualisation n'a pas que des avantages. Elle comporte également des risques pour la maîtrise des données, et pour la mesure des paramètres de rentabilité.
Je m'abonneÀ LIRE AUSSI
- Comment évaluer la rentabilité d'un programme de fidélisation
- Les grandes règles du retour sur investissement
- Casino : rentabilité éprouvée, rentabilité optimisée
- Webencyclo : vers un programme propriétaire
- Outils en ligne : l'avantage de la souplesse
- ETO Basalt : la rentabilité par cinq
- Trois paramètres majeurs à prendre en compte
- Digitall/Cdandco : deux approches pour un même marché
- Longue vie à vos clients !
- Comment évaluer la rentabilité d'un programme de fidélisation
- Les grandes règles du retour sur investissement
- Casino : rentabilité éprouvée, rentabilité optimisée
- Webencyclo : vers un programme propriétaire
- Outils en ligne : l'avantage de la souplesse
- ETO Basalt : la rentabilité par cinq
- Trois paramètres majeurs à prendre en compte
- Digitall/Cdandco : deux approches pour un même marché
Si la mise en marche et l'exploitation d'un programme de fidélisation ne
sont pas nécessairement rentables, elles sont toujours (très) coûteuses. C'est
ce qui explique le nombre de programmes multienseignes ou multipartenaires,
qui, mutualisation oblige, permettent aux affiliés une économie dans la mise
initiale (publicité, communication directe) et dans les coûts de
fonctionnement. Par ailleurs, et paradoxalement, l'économie induite ne se
traduit pas nécessairement par une rentabilité au prorata. Car la mutualisation
des moyens est porteuse de risques et de freins dans la maîtrise et la
souplesse d'exploitation. Quand elle n'est pas un facteur d'empêchement pour la
mesure de la rentabilité. Le but d'une association est à la fois de bénéficier
pour son propre plan de fidélisation de l'apport des partenaires : en termes
d'investissements initiaux, en termes d'alimentation en primes et cadeaux, en
termes d'image. Mais ce but est surtout de s'inscrire dans un réseau de
circulation de la clientèle et donc, de créer du trafic. Or, en la matière,
plus les partenaires sont nombreux, plus la "traçabilité" du nouveau client est
délicate. Or, cette traçabilité est absolument indispensable pour mesurer la
rentabilité d'un programme.
GESTION COMMUNE DES BASES DE DONNÉES ?
Dans le cas d'un partenariat avec une ou plusieurs enseignes, la
question se pose de la mutualisation de la gestion des bases de données
concernées. Faut-il par exemple aller jusqu'à mettre en commun les bases
impliquées ? Une telle démarche, si elle présente l'avantage de la rationalité,
de la productivité et de l'efficacité dans l'exploitation des adresses
(postales ou e-mail), a aussi pour elle l'atout de l'économie. Mais elle est
assez délicate à mettre en oeuvre, pour des raisons bien compréhensibles de
confidentialité, a fortiori si le programme multienseigne réunit des sociétés
plus ou moins directement concurrentes (ce qui est difficilement parable pour
des programmes associant une cinquantaine de partenaires ou plus, comme cela
n'est pas rare sur Internet). L'une des solutions étant alors peut-être de
confier la gestion du programme à une société qui mettra en oeuvre tous les
systèmes de verrouillage nécessaires afin d'empêcher la moindre perméabilité
entre des bases d'origine diverses. Mais soyons réalistes : il semble délicat
d'accorder les choix d'une dizaine, a fortiori une cinquantaine de sociétés sur
un prestataire. Et pour cause : difficile d'imaginer que, dans un tel cas de
figure, ledit prestataire n'a pas déjà pour client l'un, l'autre et même
plusieurs de ces partenaires. Il est délicat, de ce fait, d'écarter tout
soupçon de partialité. Néanmoins, plus en amont, il est toujours possible de
mutualiser le coût des opérations publicitaires et de communication directe. La
réunion par un prestataire neutre des extractions de plusieurs fichiers clients
est plus facilement acceptable par les différents propriétaires dans la mesure
où il ne s'agit que de construire une base de ciblage éphémère et facilement
sécurisée.
MULTIENSEIGNE : PARTENARIATS DANS LA DURÉE
Un programme de fidélisation s'établit sur la durée. C'est pourquoi il est
nécessaire, dans des contextes multienseignes, de s'assurer de la solidité du
partenariat entre les parties impliquées. Toute défection pourrait
immédiatement s'avérer ruineuse tant pour le démissionnaire que pour ses
ex-associés, car il est très délicat de réaménager, (soit dans le choix des
acteurs, soit dans le colmatage des procédures et des mécanismes), un programme
qui, dès lors qu'il implique plusieurs affiliés, est nécessairement alchimique.
Dans un contexte multienseigne, il est par ailleurs important de s'accorder
avec le partenaire sur le mode et la fréquence du bilan. Car la rentabilité
pour l'un est souvent étroitement lié à la rentabilité pour l'autre. Cet accord
de principe étant d'autant plus simple à définir et à respecter que les
partenaires sont moins nombreux. Et s'il n'est pas obligatoire de se
communiquer la totalité des données en matière de retour sur investissement, un
accord préalable quant à la fréquence et au mode de mesure pourra être un moyen
d'alerter les partenaires sur des écarts anormaux dans les rentabilités
respectives du programme. pour les différents associés.
Investissement et rémunération : les spécificités du multipartenariat
Le coût du programme
Il peut être induit par plusieurs orientations d'investissement : le pré-achat auprès des partenaires d'un volume de points ; le versement au partenaire d'un pourcentage dit d'affiliation" sur les produits vendus par celui-ci ; le versement d'un pourcentage du chiffre d'affaires du partenaire.
Le mode de rémunération du programme
Il peut se faire sur des bases diverses : le versement par le partenaire d'un forfait de participation au programme ; le versement par le partenaire d'un pourcentage sur chaque nouveau client ou chaque nouvel achat du client imputable au partenariat ; le versement par l'affilié d'un pourcentage sur la vente de produits liée au partenariat.