Les coûts de transaction correspondent à plusieurs types de coûts supportés par l’entreprise qui cherche à externaliser une activité. Ils comportent notamment : 1) les coûts de recherche et de négociation initiale d’un contrat avec un partenaire économique (y compris les commissions d’intermédiaires éventuels), 2) les coûts de contrôle du bon déroulement du contrat, 3) les pertes possibles en raison d’un contrat initial inadapté à la situation réelle, 4) les coûts de sa renégociation éventuelle et 5) les coûts d’opportunité dus à l’immobilisation du capital destiné à garantir éventuellement le respect des clauses du contrat (couverture, caution…). Si l’on doit à Oliver Williamson d’avoir détaillé et développé les contours de l’économie transactionnelle, Ronald Coase est, dès 1937, le premier à envisager que la firme peut être un autre moyen de coordination des coûts que le marché, et donc les bases de la théorie des coûts de transaction. Carole Donada et Gwenaëlle Nogatchewsky expliquent que « la théorie des coûts de transaction (TCT) indique que les caractéristiques des transactions (leur incertitude, leur fréquence, le degré d’actifs ou d’investissements spécifiques qui leur sont nécessaires) ainsi que le contexte dans lequel celles-ci se déroulent (le nombre d’acteurs, leur opportunisme ou leur degré de rationalité) entraînent des coûts de transaction qui diminuent la performance. Pour limiter ces coûts, il convient de choisir les formes d’organisations et de contrats les mieux adaptées : le marché (contrat classique), la forme hybride (contrat néo-classique) ou la hiérarchie (intégration). Au sein de l’approche transactionnelle, la théorie de l’agence et la théorie des contrats offrent deux cadres conceptuels complémentaires à la TCT. Les théoriciens de l’agence s’interrogent sur les mécanismes d’incitation, de surveillance et de sanction des partenaires dans des contextes de divergence d’intérêts et d’asymétrie d’information. »
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