Commerce de détail réalisé par des points de vente de petite taille, indépendants le plus souvent et situés à proximité du lieu de travail ou du domicile de leurs clients. Leur assortiment ainsi que leurs conditions de vente – en particulier les biens – sont étudiés pour supporter une zone de chalandise restreinte. « La proximité se présente comme un sentiment relatif, issu du vécu/perçu du client, elle relève d’une estimation personnelle, faite sur les différentes composantes qui construisent et traduisent le ressenti à l’égard de la relation au magasin […] La proximité est une donnée de la communication et des interactions humaines. Mais cette logique de communication s’oriente sur des interactions spécifiques qui caractérisent un niveau relationnel et décrivent, par l’expression d’un ressenti, les valeurs partagées », explique Jean-Louis Laut. L’arrêté du 18 février 1987 relatif à l’enrichissement du vocabulaire économique et financier recommande l’utilisation du terme « bazarette ». Le commerce de proximité est une tendance récente mais pérenne en France. Olivier Badot et Jean-François Lemoine expliquent que : « Les principales raisons de la reconquête de la proximité sont les suivantes : besoin de réassurance des consommateurs par un retour à l’authentique et au vernaculaire et désir de s’investir dans la vie de la cité autour des thèmes du développement durable et de la consommation citoyenne ; migration des papy boomers des banlieues vers les centres-villes du fait d’un habitat devenu trop grand suite au départ des enfants, d’un souci de rompre un sentiment d’isolement (voire de crainte), d’une recherche de lien social et d’une envie nostalgique de retour aux racines ; volonté politique d’“arrêter l’implantation en plein champ” et de réintégrer dans la ville, le commerce pour qu’il devienne source de vitalité, d’innovation, de citoyenneté et de valeur économique. »
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