Infographie À quoi sert un Chief Data Officer?
Le Chief Data Officer est en passe de remplacer le Chief Digital Officer dans les organisations. Quel profil se cache derrière la fonction et quelles sont ses missions ? La plateforme de cartographie DataGalaxy a mené l'enquête.
Encore peu nombreux sur le marché, les Chief Data Officers (CDO) fascinent. Qui sont-ils ? Quels sont leurs cursus ? Quelles sont leurs missions ? Et que pensent-ils de l'arrivée de l'intelligence artificielle (IA) dans leur travail ? La plateforme de cartographie DataGalaxy a mené l'enquête auprès de 26 professionnels des data.
CDO : le "mouton à cinq pattes" ?
Les cursus pour parvenir au poste de Chief Data Officer sont variés. Tous ne viennent pas de filières informatiques ou scientifiques : la moitié a suivi des études dans les filières de commerce / marketing ou management / gestion et 31 % sont diplômés d'une école d'ingénieurs (11,5 % généraliste et 19,2 % informatique).
Près de 85 % des CDO ont minimum un Bac+4. 42 % des interrogés perçoivent un salaire inférieur à 50 000 €. La même proportion (40 %) perçoit un salaire compris dans une fourchette de 50 000 à 100 000 €.
Une fonction nouvelle
Le Chief Data Officer fait partie des fonctions émergentes répondant aux enjeux des data. Ainsi, près de 54 % ont été nommés depuis moins d'un an et près de 30 % le sont depuis 2 à 3 ans. Seulement 19 % sont CDO depuis au moins 5 ans. Le recrutement se fait majoritairement en interne (à 54 %), principalement dans les métiers de l'informatique.
La moitié des CDO est rattachée à la direction générale des marques.
Quelles sont ses missions ?
Fonction émergente signifie souvent missions variées d'un poste de CDO à l'autre. Point commun, néanmoins : le CDO est le garant de la qualité et de la fiabilité des données (81 %), de l'organisation de la stratégie de collecte des data (62 %) et de leur exploitation. 54 % des sondés effectuent également la cartographie des données et 58 % assurent et organisent l'accès aux données.
Les objectifs fixés prioritairement aux CDO sont les suivants : animation de la gouvernance et de la culture data (79 %), déploiement d'une stratégie de gouvernance des données (72 %), accompagnement de la transformation digitale de l'entreprise (71 %), détection de nouveaux usages aux données des marques (63 %) et pédagogie auprès des utilisateurs internes sur les bénéfices des données de l'entreprise (59 %). Les CDO constatent d'ailleurs un manque de culture data dans les entreprises (68 %) et une méconnaissance du potentiel des data (63 %).
Quelles compétences ?
Outre une culture "data" - et une maîtrise technique -, la plupart des CDO possèdent des compétences managériales fortes (diplomatie et leadership sont deux qualités soulignées par 81 % des professionnels). Leur capacité à gérer des projets de manière transversale avec des équipes métiers et DSI est appréciée (69 % des répondants). Les connaissances juridiques et marketing arrivent en fin du classement.
CDO : quelles évolutions ?
Pour une très large majorité des répondants (83 %), le poste de CDO sera rattaché, à terme, à la direction générale - quand ce n'est pas déjà le cas - et non à la DSI ou aux directions métiers. Néanmoins, les problématiques "métier" seront de plus en plus au coeur de leurs préoccupations (88 %).
Pour 76 % des interrogés, l'intelligence artificielle va s'imposer comme une technologie phare dans leurs missions. La majorité (54 %) estime que l'IA facilitera leur travail, notamment pour réaliser des analyses prédictives (65 %), pour personnaliser les offres et les parcours clients (46 %), pour analyser la qualité des données (31 %), pour automatiser la gestion de la relation client (31 %).
Méthodologie :
L'étude a été réalisée en avril 2018 auprès de 26 répondants, dont 31 % de CDO.
Pour aller plus loin :