3DSecure V2 : La 2ème version du protocole de sécurité aide banques et commerçants à mieux s'entendre sur l'encadrement des paiements en ligne
Obligatoire depuis avril 2021, le dispositif d'authentification forte 3DSecure V2 s'inscrit dans la continuité de la DSP2 et apporte son lot d'améliorations et d'uniformisation aux opérations de paiement à l'échelle européenne.
Jusqu'alors optionnel, il est désormais obligatoire et offre aux banques et commerçants de nouvelles options pour la gestion des exemptions. Dès son arrivée, l'objectif de 3DSecure V2 est très clair : poursuivre sa lutte contre la fraude tout en offrant aux banques et aux commerçants la souplesse qui lui faisait défaut dans sa première version. Pour les commerçants, l'objectif est de proposer un parcours simple et avec le moins possible de clics, à un client toujours plus difficile à convaincre et à fidéliser. Et l'ajout de l'authentification forte n'a pas toujours été source d'optimisation du parcours d'achat, bien au contraire ! Même si cela concordait avec la tendance actuelle, lors de sa mise en place, un grand nombre de commerçants ont décidé de se soustraire à l'architecture 3DSecure V1, s'exposant ainsi à des risques qu'ils n'étaient pas toujours en mesure d'assumer. "Avant tout était à la main du commerçant qui décidait ou non de recourir à 3DSecure. Aujourd'hui, les banques ont le choix de décider d'autoriser ce que nous appelons une approche "frictionless", à savoir sans authentification forte, précise Armelle Guerbée, Head of Ecommerce & Omnichannel chez BNP Paribas. Et, la grande différence est que, si elles estiment le risque faible, les banques des consommateurs peuvent accorder ces exemptions à des commerçants n'en ayant pas fait la demande." Pour le commerçant, cela se traduit par une optimisation de son taux de transformation et une fluidification de son parcours d'achat tout en étant 100% protégé contre la fraude.
Suivre la hausse de la consommation sur mobiles
Dans les faits, le protocole 3DSecure V2 a été mis en place pour permettre d'offrir une meilleure expérience utilisateur. Cela notamment face à une forte évolution des achats mobiles. Récupérer des datas comme la géolocalisation aident, en effet, à mieux gérer le risque. Selon le Digital Report 2021, avec plus de 5,22 milliards d'internautes mobiles à travers le monde, l'usage d'Internet est de plus en plus mobile. Les ventes m-commerce ont ainsi été multipliées par 3,5 entre 2016 et 2021 avec, selon Statista, une dépense à hauteur de 3560 milliards de dollars. "BNP Paribas est une des banques pionnières sur le sujet. Elle a, non seulement travaillé avec les autorités Banque de France, mais également oeuvré à offrir le parcours client le plus fluide. Cela tout en luttant contre la fraude pour les commerçants !", précise Armelle Guerbé.
Des taux de fraude en forte baisse
Les transactions de faibles montants (inférieures à 30 €) sont considérées de « faible valeur » et peuvent faire l'objet d'une exemption d'authentification forte (SCA). Les banques doivent néanmoins demander l'authentification si le titulaire de la carte a déjà bénéficié de cinq exemptions depuis sa dernière authentification réussie ou si la somme des paiements précédemment exemptés dépasse 100 €. Pour les montants supérieurs à 30 euros, les commerçant se voient offrir deux possibilités : Premier cas de figure, le commerçant laisse la main à l'émetteur. Ses paiements sont 100% garantis et le frictionless peut représenter jusqu'à 25% des transactions environ.
Deuxième cas de figure, il est équipé d'outils de lutte contre la fraude et qualifie lui-même le risque en partageant des données supplémentaires (clients, score de risque, etc.) ce qui lui permet de faire une demande d'exemption. Si celle-ci est accordée par la banque du porteur, le niveau de frictionless peut atteindre quasi 100% chez certaines banques. En revanche, le commerçant renonce à sa garantie de paiement. Comme c'était le cas en 3DSecure V1. "A la différence que nous l'avons aidé à faire ce choix et qu'il le fait avec des vrais moyens d'arbitrage. Nous prenons la décision ensemble", précise Armelle Guerbé. Face à cette transition pour le moins complexe, Axepta BNP Paribas met tout en oeuvre pour accompagner des commerçants qui, depuis un an, se sont retrouvés en grande partie livrés à eux-mêmes. "Nous disposons d'un grand nombre d'informations et d'une expertise qui nous permettent d'éclairer les commerçants et de leur proposer le meilleur motif en fonction du niveau de risque. Aujourd'hui, avoir remis la banque au centre a permis de réduire les taux de fraude de nos commerçants de près de 20% ! Clairement, nous redevenons partenaires.", se réjouit Armelle Guerbé.
Publié par Axepta BNP Paribas
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