Radiographie de la radio en 1999
L'Année radio de Médiamétrie, devenue cette année "Les Chiffres clés de la radio", livre une analyse complète de la consommation du média. Les résultats proviennent de l'étude 75 000 +, de la 75 000 équipement radio, des médialocales et du panel radio.
Lors de ses précédentes éditions, L'Année radio de Médiamétrie prenait en
compte les années par grille de programmation, de septembre à juin, mais le
changement de méthodologie de l'étude 75 000 en décembre 1998 restreint le
champ de l'analyse à la période janvier-juin 1999. Désormais, le recueil de
l'audience s'effectue sur les dernières 24 heures, et non sur l'écoute de la
veille. Autre innovation, le début et la fin de chaque session d'écoute sont
relevés au demi quart d'heure au lieu du quart d'heure entier. Résultats : une
meilleure fiabilité supposée du recueil des audiences. « La part d'audience des
stations non identifiées est en baisse. Elle est passée de 3,2 % en 1998 à 1,9
% en 1999 », souligne Arnaud de Saint-Roman, directeur du département radio /
cinéma de Médiamétrie. L'équipement radio des foyers est quasi systématique en
France. 99,0 % d'entre eux disposent d'au moins un appareil. En moyenne, chaque
foyer dispose de 6,3 appareils permettant l'accès au média radio. Le taux
d'équipement en radio-réveil est de 80,7 % alors que 80 % des foyers disposent
d'au moins un autoradio. Si l'écoute radio s'effectue principalement au
domicile, où l'audience cumulée sur 21 jours atteint 89,1 %, l'écoute au
travail semble un phénomène en constante progression. Sur la période de 21
jours, l'audience cumulée au travail est de 21,4 %. D'ailleurs, 42,3 % des
individus exerçant une activité professionnelle ont accès à un poste de radio
sur leur lieu de travail, et 55 % d'entre eux l'écoutent tous les jours.
Principales évolutions de l'année 1999 : une audience cumulée et une durée
d'écoute par auditeur en hausse. Reste à savoir quelle part accorder au
changement de méthodologie dans ce résultat, toute comparaison entre 1999 et
1998 s'avérant fallacieuse. Entre janvier et juin 1999, l'audience cumulée
moyenne de la radio a atteint 83,5 % avec une pointe à 83,9 % d'avril à juin,
contre 83,1 % de janvier à mars. Samedi et dimanche restant les jours les plus
sinistrés en termes d'audience cumulée, avec des scores respectifs moyens de
77,6 % et de 72,9 %. En 21 jours, 96,4 % des Français âgés de 15 ans et plus
ont écouté la radio. Sur ces trois semaines, l'audience cumulée des
généralistes atteint 63,8 %, celle des programmes musicaux nationaux, 70,4 %.
Dans le même temps, les programmes locaux sont écoutés par 57,1 % des Français.
Quelques disparités régionales concernant la consommation du média sont
également observables. Elle est inférieure à la moyenne dans tout le sud de
l'Hexagone, avec l'audience cumulée la plus faible pour la région
Languedoc-Roussillon (77 %). En revanche, l'audience cumulée record est
réalisée par la région Champagne-Ardenne, avec un score de 9 %, devant la
Franche-Comté (90,6 %)
Un zapping limité
Sur le
premier semestre 1999, la durée d'écoute par auditeur était de 196 minutes, 198
minutes pour janvier - mars et 194 minutes pour avril - juin. La part
d'audience des agrégats par format demeure favorable aux programmes
généralistes, avec 37,5 % contre 35,5 % aux programmes musicaux nationaux du
lundi au vendredi. Sur les cibles se dégagent quelques points de divergence. La
radio est toujours un média plutôt masculin, avec une audience cumulée de 87,9
% sur la cible homme du lundi au vendredi. Le même indicateur donne un résultat
de 79,4 % pour les femmes. Les CSP + et les 15-34 ans sont les cibles à
l'audience cumulée la plus élevée, à 91,5 % et 89,0 %. Ce sont les 35-49 ans
qui ont, en revanche, la durée d'audience par auditeur la plus forte, avec 201
minutes durant la semaine. Globalement, les auditeurs ont tendance à être très
fidèles aux mêmes stations. En moyenne, ils écoutent 1,7 station
quotidiennement. 51,8 % d'entre eux n'en écoutent qu'une seule, 31,4 %
seulement 2 et ils ne sont que 4,8 % à écouter 4 stations ou plus. Ce sont les
20-24 ans qui ont la consommation radio la plus zapping. Ils écoutent en
moyenne 2 stations par jour et 10,5 % d'entre eux en écoutent 4 ou plus. A
l'opposé, les plus de 65 ans sont les auditeurs les plus fidèles à leur radio
préférée. Ils sont 65,6 % à n'écouter qu'une seule station dans la journée et
seulement 2 % à se brancher sur plus de 4 stations.